Woody Allen se verrait bien en égérie de #MeToo
Le cinéaste américain Woody Allen a affirmé son soutien au mouvement #Metoo et estime qu’il pourrait en être une égérie masculine, jugeant exemplaire son attitude tout au long de sa carrière.
Dans un entretien accordé à New York à la chaîne de télévision argentine Canal 13, Woody Allen estime qu’il est « bon d’exposer » les auteurs d’agressions sexuelles, « des gens sont accusés d’abus par 20, 50, 100 femmes ».
« Moi, je n’ai été accusé que par une femme, dans le cadre d’un affaire de garde d’enfants, qui a été l’objet d’un enquête et (l’accusation) s’est révélée fausse. J’ai été traîné dans la boue avec ces gens-là. Je suis un fervent partisan du mouvement #Metoo. »
Woody Allen, 82 ans, fait référence à des accusations d’abus sur sa fille adoptive Dylan Farrow (alors qu’elle était âgée de 7 ans en août 1992), classées sans suite par la justice après deux enquêtes séparées menées à l’époque, sur plusieurs mois. L’affaire a resurgi en janvier lors d’un entretien télévisé de la jeune femme qui a réitéré l’accusation. Le réalisateur new-yorkais affirme une nouvelle fois être « injustement » mis en cause.
« Je me sens mal d’être accusé d’une chose terrible. […] Je devrais être une tête d’affiche du mouvement #Metoo. J’ai travaillé dans le cinéma pendant 50 ans, j’ai travaillé avec des centaines d’actrices, et pas une seule n’a suggéré la moindre attitude déplacée. »
Il souligne aussi dans l’entretien que sur ses tournages, les femmes qui travaillaient derrière les caméras étaient payées autant que les hommes.
[AFP]
Photographie de Une – Woody Allen au Tribeca Film Festival 2009 (crédits : David Shankbone / Wikipédia)