Vidéo. L’héritage des Sex Pistols vient de partir en fumée et… retrouve son élan vital !
C’est un pan entier de l’épopée punk qui vient de partir en fumée sur la Tamise, ce samedi 26 novembre. Joe Corre, fils du manager Malcolm McLaren et de la designer de mode Vivienne Westwood, a en effet brûlé l’héritage reçu de ses parents, dont des enregistrements rares des Sex Pistols, le tout estimé à près de 6 millions d’euros. Pourquoi ? Pour dénoncer une volonté politicienne de célébrer les 40 ans d’un mouvement qui s’inscrit contre l’establishment.
Voici un acte qui ravive les flammes du punk… L’héritage des Sex Pistols n’est plus, sinon dans la vigueur du geste posé par Joe Corre, fils du manager du groupe, Malcolm McLaren.
Pareil acte non seulement dénonce la volonté d’uniformisation par les pouvoirs politiques de formes artistiques explicitement contestataires, mais s’inscrit encore dans un refus – inconscient – de « muséifier » toutes les réalités du passé, processus qui consiste à supprimer le suc vital de ces dernières pour n’en garder qu’une jouissance intellectuelle et esthétisante. Preuve que le mouvement punk a encore quelque chose à nous dire. Par ce geste final, il retrouve une vitalité qu’une cage de verre aurait eu tôt fait d’étouffer.
« Je me demandais depuis longtemps que faire de tout ça et je crois que c’est l’occasion de dire que le punk est mort. L’establishment a estimé qu’il était temps de célébrer le mouvement. Il tente de le privatiser, de le mettre en boîte, de le châtrer. Il était temps de tout mettre au feu. Arrêtez de faire croire à la jeune génération qu’elle a voix au chapitre sur des choses qu’elle ne peut pas connaître. Ce n’est pas vrai. Tout ça est mort, et il est temps de penser à autre chose. » (Joe Corre, conférence de presse du 24 novembre)
Joe Corre a ainsi dénoncé « l’hypocrisie au cœur de cette prise d’otage que représente les 40 ans de ‘Anarchy in the UK' », le titre légendaire des Sex Pistols, sorti le 26 novembre 1976.
Vanessa LUDIER