Une question à… Adil El Arbi : quel positionnement par rapport à Netflix ?
Adil El Arbi, né le à Edegem, est un réalisateur et scénariste belge néerlandophone, d’origine flamande et marocaine, mais Bruxellois d’adoption. Il étudie le cinéma au campus Sint-Lukas, une section de la Hogeschool voor Wetenschap en Kunst à Bruxelles, où il côtoie Bilall Fallah avec qui il coréalisera tous ses films : Image (2014), Black (2015), Patser – Gangsta (2018).
.
Comment vous vous positionnez par rapport aux acteurs du marché comme Netflix ?
On dit que Netflix va tuer le cinéma, mais ce n’est pas la première fois qu’on dit ça, et le cinéma est toujours là. On va devoir s’adapter. Netflix donne une grande liberté aux auteurs, ils osent prendre des risques. Si on continue à se restreindre, à ne produire que des films très génériques, les auteurs vont tous filer chez Netflix, et les spectateurs avec. Mais nous, les films de cinéma, on veut continuer à les faire pour le cinéma, et les diffuser au cinéma. Patser – Gangsta, on l’a fait pour le cinéma, et il n’est pas question de le vendre à Netflix. C’est un film spectaculaire, il est conçu pour le grand écran. Netflix peut nous donner tout l’argent du monde, on préfère placer Patser – Gangsta dans des salles de cinéma !
Propos recueillis par Aurore ENGELEN
Source partenaire : Cineuropa
Photographie de Une – Les réalisateurs Adil El Arbi et Bilall Fallah (© KFD)