Nouvelle-Aquitaine – Liquidation de Télim TV : le modèle économique est à revoir…

Nouvelle-Aquitaine – Liquidation de Télim TV : le modèle économique est à revoir…
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La liquidation de Télim TV a été prononcée le 23 novembre dernier, en raison d’un déficit de plus de 800 000 € : manque de recettes publicitaires, baisse des subventions, déficit de communication… Le modèle économique de la chaîne n’a pas tenu, malgré un budget de fonctionnement qui a baissé de près de 40 % en 4 ans. Manque de volonté politique ? Le fait est qu’il ne reste que deux télévisions locales en Nouvelle-Aquitaine, toutes deux dans l’ancienne région Aquitaine.

[Vu du net]

Le Limousin vient ainsi de perdre sa seule télévision locale, au slogan qui fleurait bon la proximité territoriale : « Le Limousin, c’est vous ! », après des mois de combats et d’espoirs. Créée en 2012, Télim TV pesait environ 130 000 téléspectateurs réguliers, sur les quelque 740 000 habitants que comptent les trois départements de la Corrèze (19), de la Creuse (23) et de la Haute-Vienne (87). Dans leur lutte, les salariés de la chaîne n’avaient d’ailleurs pas manqué d’humour en mettant une annonce sur leboncoin, proposant de racheter la chaîne pour un euro symbolique. Le geste se voulait évidemment plus emblématique que réel, destiné à ce que « le grand public soit au courant » et que la télévision puisse « intéresser un éventuel repreneur », selon la rédactrice en chef de Télim TV, Vanessa Finot.

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Pour nombre d’internautes sur le net, « c’est la faute de la nouvelle région ». En ligne de mire de certains habitants : Alain Rousset. L’homme politique, encarté au PS, est élu de la Gironde depuis 1988, avant de prendre – dix ans plus tard – la présidence de la région Aquitaine. Il occupe ce poste jusqu’à la fin de l’année 2015, date à laquelle la réforme territoriale entre en œuvre : il devient alors président du conseil régional de Nouvelle-Aquitaine.

Autant dire que son parcours ne rassure pas particulièrement les habitants du Limousin et de Poitou-Charentes, les deux anciennes régions agrégées à l’Aquitaine pour former la plus vaste région de France, soit 1/8 du territoire national. Marc Faye, fondateur de Novanima, société de production cinématographique et audiovisuelle installée à Bézenac en Dordogne (département à la jointure des trois régions), constate quant à lui sur Facebook « une disparité de représentation entre les trois anciennes régions (Aquitaine, Limousin, Poitou-Charentes) de la région Nouvelle-Aquitaine, puisqu’il n’existe plus que deux Tv locales (TV7 à Bordeaux et TVPI Bayonne) localisées aujourd’hui en ex-Aquitaine ».

Les télévisions locales qui demeurent se trouvent donc… dans l’ancienne Aquitaine. Il reste bel et bien à la nouvelle région de trouver son équilibre culturel, harmonieusement réparti entre les trois anciens territoires. Alain Rousset n’est pas dupe, qui multiplie les tweets de soutien à Télim TV et à une éventuelle télévision locale à venir. Reste à savoir s’il y aura passage à l’acte…

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Le modèle économique des chaînes locales est souvent en péril, parce que – notamment – lié aux subventions publiques, départementales et régionales : « Seule une redistribution de la redevance avec un part régionale permettrait d’avoir une pérennité des diffuseurs régionaux », affirme Philippe Guilloux, fondateur de la maison de production Carrément à l’Ouest (Bretagne), sur Facebook. Une proposition qui revient régulièrement, sans qu’elle soit abordée jusqu’au bout. À quand un débat politique de fond, avec tous les acteurs de l’audiovisuel, sur cette question ?

Vanessa LUDIER

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