Nelida Karr : un symbole d’indépendance pour la Guinée
En ce jour où la Guinée-Équatoriale fête son indépendance (en 1968), nous vous proposons de découvrir l’une de ses chanteuses les plus connues et les plus prometteuses : Nelida Karr.
Née le 1er mai 1990 à Basupu, petit village de l’île de Bioko, à 14 km au sud-ouest de Malabo, Nelida Karr est issue d’une famille de musiciens : elle commence à chanter à l’église dès l’âge de huit ans et s’initie très tôt au gospel et aux musiques sacrées. Elle gagne le premier prix de la chanson hispanique au Centre Culturel Espagnol de Malabo en 2007 et fait paraître son premier album trois ans plus tard.
Si elle chante souvent dans sa langue maternelle et dans d’autres langues africaines (bubi, fang, igbo), elle n’hésite pas non plus à employer l’anglais, le français et l’espagnol. C’est pourquoi ses chansons sont souvent un mélange entre des rythmes africains et des influences occidentales : soul, afro-fusion, afro-jazz, afro-pop…
La culture équato-guinéenne est très profonde. Cela se perd aujourd’hui parce que les jeunes ont le regard tourné vers l’occident, le rock, les Etats-Unis… J’entends chanter ce qui est ma culture parce que je suis Equato-guinéenne et peu de gens savent que notre pays a beaucoup à offrir sur le plan culturel. On ne connait la Guinée équatoriale que pour le pétrole et ses ressources gazières, mais c’est aussi un pays qui a beaucoup à offrir sur le plan culturel. J’aime la culture et j’aime aussi ceux qui en font la promotion, car elle est riche et variée.
Albums :
- « Ewerawera » (2010), avec le soutien de l’Institut Culturel d’Expression Française (ICEF).
- « Batobiera » (2013). Avec cet album, Nelida Karr fait partie des douze finalistes du Prix « Découvertes RFI » qui récompense, depuis 1981, des artistes « musique du monde ».
- Un troisième album devrait paraître prochainement.