« My Fair Lady » : un film bien fade et totalement suranné
Eliza Doolittle (Audrey Hepburn), une jeune fleuriste sans le sou affublée d’un terrible accent cockney, est repérée par le professeur Higgins (Rex Harrisson). Le linguiste fait le pari de la transformer en dame du monde.
★☆☆☆
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My Fair Lady fait partie de ces films mythiques, couverts d’éloges. Quelque part entre Autant en emporte le vent, Ben Hur, Mary Poppins et Dansons sous la pluie.
Un film aux huit Oscars
Récompensé par huit Oscars en 1965, il est – nous dit son affiche – le chef-d’œuvre du grand George Cukor. Il offre à Audrey Hepburn l’un de ses plus grands rôles.
Les incroyables costumes de Cecil Beaton – notamment les robes et les chapeaux portées par l’héroïne – sont entrés dans la légende. Nombreux sont les cinéphiles – quoique d’un certain âge – qui classent My Fair Lady au nombre de leurs films préférés.
J’ai profité d’une rétrospective Cukor à la Filmothèque pour aller le voir. J’étais le plus jeune dans la salle – ce qui est à la fois de plus en plus rare et très mauvais signe. Une salle presque comble – ce qui démontre la popularité inentamée de ce chef d’œuvre.
À mon grand désarroi, j’ai trouvé My Fair Lady bien fade et totalement suranné. Pourtant, je ne suis pas rétif aux comédies musicales de cette époque. J’avoue, le rouge au front, avoir été touché par La Mélodie du Bonheur. Je place West Side Story parmi mes films préférés.
Un véhicule des pires clichés
Mais rien ne m’a séduit dans My Fair Lady. Aucune des mélodies de André Prévin ne m’a touché – alors que les duos de West Side Story m’arrachent des sanglots. Même le jeu de Audrey Hepburn m’a semblé stéréotypé, dont on sait par avance que l’horrible petite souillon qu’elle incarne au début du film avec son accent effroyable se transformera en radieuse chrysalide. Je la trouve autrement plus émouvante dans Vacances romaines ou Diamants sur canapé.
Surtout, c’est le scénario de Alan Jay Lerner, fidèle à la pièce de George Bernard Shaw, qui m’a déplu. Sans me poser en féministe intransigeant, j’ai trouvé que My Fair Lady véhiculait les pires clichés sexistes. Sans que cela semble choquer personne et, pire, dans une scène censément comique, le père d’Eliza, un ivrogne invétéré, monnaye comme un vulgaire maquignon l’abandon de sa fille aux bons soins du professeur Higgins.
La fin du film – qui s’écarte d’ailleurs sur ce point de la pièce de Shaw – n’est pas moins révoltante pour le spectateur du vingt-et-unième siècle qui voit Eliza, désormais transformée en ravissant papillon, passant les pantoufles aux pieds de son prétentieux Pygmalion.
Tony PARODI
George CUKOR, My Fair Lady, États-Unis, 1964, 170mn
- Sortie : 1964 (ressortie : 1er novembre 2017)
- Genre : comédie musicale
- Avec Audrey Hepburn, Rex Harrison, Stanley Holloway, Wilfrid Hyde-White, Gladys Cooper, Theodore Bikel, Jeremy Brett, Mona Washbourne, Isobel Elsom.
- Scénario : Alan Jay Lerner
- Distribution : Park Circus
En savoir plus sur le film : My Fair Lady (CCSF)
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Typiquement, ceci est la critique d’une personne qui n’a rien compris à la vie. La sienne doit être bien triste, et je lui souhaite de voir la beauté de cette oeuvres un jour.
Critique que vous avez volez sur allôcine dans les commentaires, ecrit 2 jours plus tot avant vous , pourriez-vous faire un article qui explique cela svp
Ce film est un chef d’œuvre à tous les niveaux qui n’a pas pris une ride. L’excellence du scénario et du livret y compris son humour l’enchantement de la musique la sophistication des costumes et décors signés Cecil Beaton … la mise en scène tambour battant…. exactement le contraire de cette sinistre critique qui n’a rien compris …
Je ne sais pas de quand date cette critique. Mais faisant un jeu de mot Avec son nom À croire que c’est une parodie De critique. Ce film est un chef-d’œuvre : Tout simplement, Le plus beau film noir blanc En couleur. Les couleurs sont traitées Comme des nuances très fortes De noir et de blanc À l’exemple de la scène De la course de chevaux .
André Prévin n’est pas l’auteur de la musique de ce film.
Cela dit, je suis pour l’essentiel d’accord avec votre évaluation.
Par contre West Side Story ne mérite pas plus que My Fair Lady d’être admiré.
Le film de G. Cukor est sans doute supérieur.