Musique – Les gigantesques archives de la Sacem au musée

Musique – Les gigantesques archives de la Sacem au musée
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Écouter la bande-son de mai 68, découvrir l’histoire derrière les chansons de Gainsbourg ou consulter la partition du « Temps des cerises » : la Sacem a ouvert mardi un musée gratuit en ligne pour mettre en valeur ses nombreuses archives, généralement inédites.

L’idée de ce musée d’un genre nouveau est né quand Jean-Noël Tronc, à la tête de la Sacem, a pris conscience du potentiel des archives maison, qui s’étalent sur près de 30 kilomètres de rayons, avec de nombreuses pépites car les premières oeuvres déposées à la Sacem l’ont été en 1851.

« Savoir que la Sacem représente les poètes, c’est une chose, mais voir la fiche professionnelle de Paul Verlaine, remplie par lui, avec comme réponse à la question de son occupation “homme de lettre”, cela fait véritablement prendre conscience que cette société est depuis plus d’un siècle et demi le cœur battant de la création dans toute sa diversité », estime Claire Giraudin, directrice de Sacem Université.

Avec l’ouverture de ce musée en ligne rassemblant quelque 3 000 archives, la Sacem souhaite apporter un regard nouveau sur les métiers des créateurs au fil du temps.

Le musée Sacem s’articule lui autour de plusieurs axes :

– des expositions thématiques (« Mai 1968 », « du vinyle à internet » ou encore « femmes et création musicale »),
– les archives (classées par type de document, époque, compositeur, genre musical etc),
– des chroniques (éclairant l’histoire d’une œuvre).

L’occasion de découvrir l’histoire de « Born to be alive » de Patrick Hernandez, « Le bal des Laze » de Michel Polnareff, qui fit un bide à sa sortie ou encore « Marie-Galante » de Laurent Voulzy.

Les artistes ont aussi la parole via de grands entretiens sous forme de podcasts. Parmi eux, la star de l’accordéon Yvette Horner, décédée lundi, Serge Gainsbourg ou le compositeur de musique de films Gabriel Yared.

Avec un tel patrimoine, la Sacem entend faire évoluer son musée au fil du temps et faire numériser de 1 000 à 3 000 documents par an. Elle entend également proposer entre six et huit expositions par an.

En 2019, le musée en ligne veut aussi commémorer les 10 ans de la disparition d’Alain Bashung et de Maurice Jarre, les 60 ans de la disparition de Boris Vian et les 90 ans de la naissance de Claude Nougaro.

[avec AFP]



Photographie de Une – Siège social de la Sacem à Neuilly-sur-Seine  (crédits : Daniel Rodet / Wikipédia)



 

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