Montréal – Cirque et high-tech fusionnent pour casser les barrières
Nombre de studios de jeux vidéos aussi bien que le Cirque du Soleil sont nés et ont grandi à Montréal. Un double héritage dont la métropole québécoise a bien conscience : elle est aujourd’hui le foyer d’un rare bouillonnement créatif qui imagine le cirque du futur, mêlant les arts traditionnels et le high-tech.
La métropole a beau être de taille moyenne pour l’Amérique du Nord (4 millions d’habitants), Montréal connaît un foisonnement créatif rare, avec d’importants festivals culturels tels que les FrancoFolies ou Juste Pour rire, et un fort dynamisme du secteur des jeux vidéos : la ville compte plus de 140 studios, dont celui d’Ubisoft, le plus grand au monde avec 3 700 employés.
Beaucoup de compagnies de cirque travaillent en métissant les arts du cirque, la danse, les arts visuels, la musique, relève Nadine Marchand, directrice du Festival Montréal complètement cirque.
Guy Laliberté, fondateur du Cirque du Soleil (avant son rachat en 2015) et de Lune Rouge, vient ainsi d’ériger deux étranges pyramides blanches. Baptisées PY1 et d’une capacité de 600 places, elles intègrent différentes technologies : l’intérieur de la principale pyramide est transformé en écran géant à quatre faces triangulaires, sur lequel des images abstraites sont projetées, accompagnées de la voix grave d’un narrateur et de musique électronique. À l’automne, elles seront dotées d’une technologie supplémentaire : des lunettes de réalité augmentée qui permettront de voir évoluer des acrobates et comédiens virtuels.
Bosch Dreams est un autre bel exemple de spectacle alliant technologie, dramaturgie et arts du cirque. Écrit et mis en scène par la compagnie montréalaise Les 7 Doigts, il propose un voyage fantastique dans l’univers du peintre Jérôme Bosch, en donnant vie à ses toiles les plus célèbres grâce à des animations numériques sur écran géant au milieu desquelles évoluent de vrais acrobates.