« Mobile homes » : la poignante odyssée de déclassés canadiens
Peu de mots échangés dans ce film organique, mais beaucoup de coups et d’étreintes.
C’est qu’il s’agit moins de vivre que de survivre pour Ali (Imogen Poots), très jeune mère d’un fils de huit ans (Frank Oulton), et son petit ami aussi économiquement instable qu’elle (Callum Keith Rennie).
Le trio, qui rêverait de vivre d’amour et d’eau fraîche mais qui doit aussi s’assurer d’un toit et d’une pitance quotidiens, est saisi dans ses pérégrinations à la frontière américano-canadienne par une caméra aussi mobile que lui, capturant au plus près ses joies, ses doutes, ses colères. Cette prise de vue remuante, au propre comme au figuré, n’est pas pour autant énervée.
Le réalisateur Vladimir de Fontenay sait créer des bulles contemplatives dans lesquelles il capte, sur la planante musique de Matthew Otto, les incomparables moments de magie inhérents à une vie d’aventure.
Le talent de ses interprètes, tous sublimes, fait le reste du charme de cette poignante odyssée de déclassés canadiens.
Vladimir de Fontenay, Mobile homes, France – Canada, 2017, 108mn
- Sortie française : 4 avril 2018
- Genre : drame
- Classification : tous publics
- Avec Imogen Poots, Frank Oulton, Callum Keith Rennie, Callum Turner, Shane Daly, Karen LeBlanc, Raven Stewart.
- Scénario : Danielle Lessovitz
- Musique : Matthew Otto
- Distribution : Nour Films
En savoir plus avec Chacun cherche son film : Mobile homes