Maroc – Les bonnes pistes aux Etoiles de Sidi Moumen
Au Maroc, dans ce quartier délaissé de Casablanca dont étaient issus les auteurs des attentats en 2003, le cinéaste Nabil Ayouch et l’écrivain Mahi Binebine ont créé il y a trois ans un centre culturel pour les jeunes. Devant son succès, un second vient d’ouvrir à Tanger.
[Écho de la presse]
Des lieux où l’on a grandi, on attend des promesses. Un lieu qui n’a rien promis, c’est dangereux : Sidi Moumen promet depuis peu. Avant, le soir, on sortait pour la prière à la mosquée ; maintenant, il y a aussi le cours de solfège aux Étoiles. Au premier étage, ils sont tous autour du piano. Une fille, casquette à l’envers aux motifs tête de mort, une autre avec un voile rose, des garçons de 7 ans ou 8 ans et des plus âgés en tee-shirt. Soudain, ils baissent le ton : c’est le moment de l’appel à la prière. Un accord a été trouvé : quand on entend le muezzin, on fait une pause. Surtout quand c’est pendant le cours de percussions avec Rachid ou la répétition du groupe de reggae.
Créé il y a trois ans par le réalisateur Nabil Ayouch et l’artiste Mahi Binebine, le centre des Étoiles à Casablanca est collé à la mosquée : « Si on ne s’adapte pas, on risque de tout arrêter », explique Zouheir Atbane, artiste et directeur adjoint.
Lire l’article complet d’Aurélie Charon sur le site de Libération.