Louis Langrée : « Aux États-Unis, il y a moins d’écoles de musique mais plus de liberté. »
ResMusica vient de publier un long et intéressant entretien avec le chef français Louis Langrée, qui dirige depuis trois ans le Cincinnati Symphony Orchestra, poste auquel il a succédé à Paavo Järvi : « En plus de la dynamique de cette formation dans le répertoire contemporain, nous découvrons une autre manière de penser la place de la musique dans la société. En fin d’entretien, le chef revient sur ses projets parisiens… »
Au cours de cet entretien, Louis Langrée opère une pertinente comparaison entre les situations française et américaine.
« Aux États-Unis, il y a moins d’écoles mais plus de liberté ; il n’y a pas besoin de se positionner dans les anti ou les pro-bouléziens, ou d’être pour ou contre John Adams. Si vous vous positionnez comme cela, vous allez surtout vous faire des ennemis et vous n’attirerez personne. J’ai cette même approche. Je n’ai pas envie de limiter ma vision de la musique contemporaine à une partie seulement des compositions récentes, même si j’ai bien sûr des préférences pour certaines œuvres par rapport à d’autres.
Là-bas, l’Histoire n’a pas la même importance et la modernité est une nécessité… Donc, il faut créer. Ce qui est ancien n’est pas forcément mieux, comme on le pense souvent en France. C’est d’ailleurs pour cela qu’il y a beaucoup moins d’orchestres sur instruments anciens aux États-Unis, parce que cette approche est beaucoup moins recherchée…. »
Lire l’entretien complet : ResMusica.