La vérité sur le CNV/CNM : un pur produit libéral de sa création à nos jours
La lettre de Jean-Michel Lucas au Premier ministre a provoqué de nombreux émois et réactions. Pour notre expert et chroniqueur, il est temps d’ouvrir les yeux sur le CNV et donc sur le Centre national de la musique, en gestation aujourd’hui. Depuis son origine, jusque dans son acte de naissance, le CNV n’est ni plus ni moins qu’une politique des produits culturels, une partie de la politique économique de l’État, un outil idéal pour le libéralisme. Aujourd’hui, il se révèle comme étant ni plus ni moins un détournement de nos engagements internationaux en faveur de la diversité culturelle.
Analyse en sept vérités
Depuis la diffusion de ma lettre au Premier ministre, je crois comprendre que certaines personnes n’ont pas une compréhension juste du rôle du CNV, et donc du futur Centre national de la musique (CNM) dans la politique culturelle.
De plus le ministre de la culture vient d’annoncer le démarrage du chantier CNM sans même mentionner la question des droits culturels. Il n’est donc plus temps de faire semblant ! La résistance s’impose pour réduire l’emprise du rentable sur l’humanité de la musique.
Pour cela, je rappelle les sept vérités du CNV à ne pas oublier pour concevoir un projet de CNM acceptable.
Vérité Un
Autant le dire sans détour, le CNV – Centre national de la chanson, des variétés et du jazz – est un passager clandestin de la politique culturelle.
Son nom, déjà, est cocasse ! L’est encore plus la naissance de cet établissement public ! Il est né, bien caché, sous les jupes d’une loi sur les musées, au bout d’un article 30 sans aucune cohérence avec les autres articles de cette loi ! Que fait-il là ? En fait, pour la République française, qui connaît bien la musique – au vu de ses subventions aux opéras et orchestres nationaux, soit près de 260 millions d’euros – le CNV, avec ses chansons et ses variétés, n’est qu’un coucou à 30 millions qui a pondu son œuf dans le nid d’une politique culturelle étrangère aux valeurs musicales !
Vérité Deux
Cette naissance n’est pas un accident de la vie parlementaire. Le CNV est né en marge, comme sont en marge les musiques dont il s’occupe ! Pour mieux dire, le CNV n’appartient pas à la politique culturelle authentique !
Pour la République française, l’objet même de cet établissement est le commerce des spectacles, quelle que soit leur valeur esthétique, artistique ou culturelle. En effet, par sa définition même, le CNV ne doit pas s’intéresser à la valeur artistique des musiques. Il est là, uniquement, pour « favoriser l’essor de l’économie du spectacle vivant musical ». D’ailleurs, le CNV s’honore d’appliquer le principe de la « neutralité artistique ». On peut même lire que « ce fondement défend l’idée que le CNV n’a pas été créé pour encourager plus particulièrement tel style ou répertoire, plutôt qu’un autre ».
Nous voilà bien aux antipodes de la raison publique qui justifie l’existence d’un vrai ministère de la culture depuis 1959. Chacun le sait : si la République a besoin d’une authentique politique culturelle, c’est pour permettre à chacun des Français de s’émanciper en accédant aux « œuvres capitales de l’humanité » ; donc, loin de la chansonnette de variété !
D’ailleurs, partout, dans les services culturels de l’État comme des collectivités, cette politique culturelle a organisé des commissions pour sélectionner les « créations artistiques ». Partout, la politique culturelle classe les projets selon leur niveau « d’excellence artistique » ou leur « qualité artistique » ! La neutralité artistique est son ennemi mortel car elle nourrit la médiocrité culturelle, plaie d’une République progressiste.
Sans ce label quatre étoiles de « l’authentique » politique culturelle, le CNV n’est qu’un sous-produit. Ne sachant que favoriser le commerce, il est un enfant illégitime de la belle histoire républicaine des Lumières ! (Pour les observateurs aguerris, il faut remarquer que le soutien à la « création » a été introduit subrepticement dans les commissions de sélection du CNV, pour donner un peu de noblesse de robe aux aides aux projets, mais le mot « création » n’est pas dans la loi… et le financement de ces projets est assuré par le seul ministère de la culture. Le passager clandestin est quand même, un peu, nourri par la maison mère.)
Vérité trois
D’évidence : le CNV fait seulement partie de la politique économique de l’État.
L’intervention publique a pour unique raison d’être la régulation des marchés d’offres et de demandes de marchandises qui prennent forme de concerts.
C’est à tort que l’on peut parler de politique culturelle à propos du CNV car aucune valeur culturelle n’est associée à ses décisions. Pire, avec le CNV, la responsabilité publique ne s’intéresse qu’au secteur culturel et elle néglige la vie culturelle. Elle oublie dans un coin toutes les relations culturelles qui ne se vendent pas sur des marchés. Les associations de fans, les pratiques des amateurs, les moments festifs du quartier, les formations et transmissions si précieuses pour le Vouloir vivre ensemble, n’existent pas pour cette politique des produits culturels.
Cette emprise marchande est si forte que la loi considère, d’ailleurs, que tout musicien est présumé être payé par un patron ! L’argent d’abord ! Pourtant, quand on entend des chants basques à la fin d’un repas ou que l’on voit partout des musiciens pour le plaisir, on doit se dire qu’il n’est pas raisonnable de limiter l’enjeu culturel collectif à la seule logique de marchés rentables. C’est pourtant ce qu’impose l’existence du CNV.
Vérité quatre
Le CNV est, en fait, un outil idéal pour le libéralisme économique ; son existence permet de maintenir active la concurrence sur le marché des concerts. Elle évite l’apparition du pire ennemi de la doctrine libérale : le monopole !
Rappel : la concurrence pure et parfaite est bienfaisante car elle permet de satisfaire au mieux les consommateurs, au prix le plus bas possible, tout en gaspillant le moins possible les ressources rares ! L’État n’est pas, a priori, le bienvenu dans obtenir un tel résultat. Mais, a priori seulement, car, pour le marché des concerts, l’argument ne vaut pas. En effet, le marché est très capricieux et les risques de faillite sont permanents, car dit-on : « nobody knows » ; les acheteurs de billets de concerts sont imprévisibles et les producteurs de spectacles, même les meilleurs, ne sont jamais loin de prendre un bouillon. Les faillites arrivent vite et bientôt, seules les grosses entreprises pourront résister aux aléas du marché. La tendance au monopole va, alors, s’imposer sur la saine concurrence.
Cette conséquence est insupportable pour la doctrine libérale et l’État doit intervenir pour garantir la concurrence loyale ! Le CNV, établissement public, est l’outil de cette mission publique de résistance aux monopoles dans l’industrie musicale, un bel instrument de la doctrine économique libérale mis en place par un pouvoir politique de gauche !
Ce dispositif est aussi génial que discret : l’établissement public CNV taxe chaque consommateur de concerts (Pas tous ! Uniquement les concerts des musiques des faubourgs de la politique culturelle authentique : chansons, variétés, musiques actuelles, jazz, etc.). Le spectateur paye 3,5 % en plus du prix du concert et la totalité de cette taxe sur les consommateurs est versée au CNV, soit 30,6 millions d’euros en 2016. Une grande partie de cet argent piqué aux consommateurs retourne automatiquement aux producteurs des concerts. Ainsi celui qui a fait un flop dispose-t-il d’un fonds d’argent disponible ; il échappe à la faillite et, en allant voir son banquier, peut relancer une nouvelle tournée. La concurrence demeure ; le monopole s’éloigne ! Le libéralisme approuve. Le décideur politique, aussi, d’autant que le consommateur n’a pas mis de gilet jaune pour se plaindre d’être taxé quand le consommateur de l’opéra, lui, ne l’est pas, et mieux, ne paye de sa poche que 34 % (en moyenne à Paris) du coût total du concert ! Surtout ne rien dire de ces écarts de sens et de prix !
Vérité Cinq
Ce dispositif de la taxe sur les spectacles a permis d’acheter, habilement, le silence des agneaux.
Les inventeurs du CNV ont voulu compenser cette emprise du libéralisme en organisant une forme de mutualisation où les plus gros apportent des ressources aux plus petits. Le dispositif devient ainsi vertueux et beaucoup d’associations de musiques actuelles se disent heureuses de recevoir des « subventions » du CNV. Elles n’ont pas bien compris qu’elles recevaient plutôt des « aides » pour devenir de vraies entreprises. Finie Blanche Neige et les sept nains ! En croquant dans la pomme du CNV, les petits doivent maintenant rentabiliser leur boulot !
En effet, la partie de la taxe qui ne revient pas automatiquement aux producteurs est de 35 %, soit 11 millions d’euros. Cette part est distribuée à des projets sélectionnés par les différentes commissions du CNV.
Mais cette aide est conditionnée à la capacité des acteurs à trouver leur place sur le marché concurrentiel. Les projets doivent favoriser la « professionnalisation » et les « aides » doivent préparer le renouvellement des acteurs du marché des spectacles musicaux. Dans les mots choisis du CNV, ça donne, par exemple pour la commission 4, l’aide est destinée à « soutenir la production de spectacles en tournée, de séries de représentations dans un même lieu, etc., en favorisant la prise de risque dans le développement de carrières d’artiste ».
Cette forme de mutualisation est donc loin d’être à fonds perdus : elle est très « intéressée » puisqu’elle nourrit le futur du système marchand, sans se poser de questions sur le mieux vivre ensemble de la musique ! Ainsi, les associations de passionnés deviennent, qu’elles le veuillent ou non, des auxiliaires de la rentabilisation de la musique. Ou plutôt, pour être plus aimable, la valeur culturelle de leurs projets est estimée uniquement par leur valeur d’attractivité marchande !
Conclusion : le consommateur est taxé pour maintenir la concurrence au présent (65% de la taxe) et pour préparer la concurrence de demain (35 % de la taxe).
Comme l’argent du consommateur n’a pas d’odeur, le dispositif CNV est applaudi ! Mais quand il prétend devenir la « Maison Commune de la Musique » ou un « Centre national de la Musique », il est temps de rappeler la sixième vérité !
Vérité Six
L’argumentation politique qui justifie la création du CNV/CNM est un détournement de nos engagements internationaux en faveur de la diversité culturelle. C’est pour tout dire un ‘‘hold-up’’ !
Au lieu de revendiquer leur assignation à la doctrine du libéralisme économique, les défenseurs du CNV/CNM ont voulu bluffer en se disant protecteur de la « diversité culturelle » ! Ils ont agité la menace de l’invasion musicale des grandes firmes américaines et demandé à l’État de protéger l’industrie musicale française pour préserver la diversité culturelle. Le CNV devient sauveur de la culture française.
Jacques Renard l’avait rappelé sans hésiter : « Les aides sélectives sont déployées en programmes (séries et tournées de spectacles, festivals, salles, export, etc.) et sont dédiées, en fait, à la promotion de la diversité culturelle et artistique. »
L’argument, repris aussi par le Prodiss, est en béton puisqu’il fait référence à un accord international établi à l’Unesco en 2005, qui place la protection et la promotion de la diversité culturelle au cœur de la responsabilité publique. Le vilain petit canard de l’article 30 de la loi sur les musées se présente maintenant en majesté, avec ses troupes d’offreurs de musiques rentables vendant de la « diversité culturelle » contribuant à faire de la musique « un puissant levier d’émancipation, notamment pour les classes populaires » selon le rapport Bois/Cariou sur le CNM !
Mais cette lecture des accords internationaux est inacceptable.
Elle fait comme si les marchés de la musique étaient seuls maîtres de la diversité culturelle. Or, la Convention Unesco de 2005 n’a jamais obligé la culture à devenir marchande et rentable pour défendre la diversité culturelle. L’article 4 est déjà très clair : « Les activités culturelles peuvent être une fin en elles-mêmes, ou bien contribuer à la production de biens et services culturels ». « Une fin en elles-mêmes », voilà de quoi ravir les associations qui se passionnent pour un style musical en soi, avant de compter combien il leur rapporte !
Encore plus fort : qui veut agir au nom de la diversité culturelle doit s’obliger à prendre au sérieux les principes de l’article 2 de la Convention dont le « principe du respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales ; la diversité culturelle ne peut être protégée et promue que si les droits de l’homme et les libertés fondamentales telles que la liberté d’expression, d’information et de communication, ainsi que la possibilité pour les individus de choisir les expressions culturelles, sont garantis ».
Il est donc politiquement malhonnête de prétendre promouvoir la diversité culturelle en oubliant au bord de la route, du CNV comme du futur CNM, les droits humains fondamentaux et particulièrement, les droits culturels des personnes. Malhonnête, par conséquent, de prétendre agir pour la diversité en refusant la loi NOTRe et la loi LCAP qui s’appuient sur la Convention 2005 pour exiger le respect des droits culturels des personnes !
Vérité sept… pour sortir Tartuffe de ce mauvais rôle
Il faut redonner à la musique sa valeur d’humanité en prenant en compte de la multitudes de relations culturelles entre des personnes passionnées ; réunies en associations, avec des amateurs ou des professionnels dont l’intérêt pour la musique ne se réduit à ses dividendes.
Pour aller dans ce sens, il faut que la valeur d’intérêt général du futur CNM repose sur la finalité culturelle définie par la Déclaration universelle des droits de l’homme et son article 27 : au-delà de la rentabilité musicale, le CNM doit permettre aux personnes de mieux « participer à la vie culturelle » grâce à la musique. (La lecture de l’Observation générale 21 du Comité de suivi du Pidesc sur l’interprétation à donner à la participation à la vie culturelle devrait être obligatoire dans les écoles !) Il s’agit là de respecter les Droits de l’Homme, ce qui, évidemment, n’oblige que ceux qui leur accordent de l’importance ; manifestement, les deux députés d’En Marche qui ont rédigé le rapport de préfiguration du CNM s’en moquent éperdument !
Pourtant, la France s’honorerait de concevoir un Centre national de la musique qui respecterait les valeurs des droits humains fondamentaux.
Alors, prenant appui sur la réflexion collective menée en Nouvelle-Aquitaine, quatre chantiers à co-consruire avec tous les acteurs concernés pourraient enfin s’ouvrir pour garantir l’intérêt général du CNV/CNM.
*) Mieux favoriser les projets d’interactions entre les cultures, sur l’ensemble des territoires, en donnant priorité aux projets musicaux qui accompagnent les personnes sur des chemins émancipateurs pour elles – sans limiter la musique à un jeu de consommations individuelles de concerts ou de vidéos en streaming, style Pass Culture ! Agir pour que s’ouvrent de nouveaux horizons musicaux aux personnes en évitant les replis identitaires vaut aussi bien pour notre vie collective que la rentabilisation de toutes les expressions musicales.
*) Développer la liberté – effective – des personnes de pouvoir s’exprimer sous une forme artistique – Nécessité absolue pour les droits culturels au titre de l’article 19 du PIDCP, incluant les professionnels et les amateurs de musiques.
*) Lier le soutien public aux industriels du spectacle au respect de la norme ISO 26000 pour progresser vers la prise en compte des droits humains dans les activités de production et d’échanges de marchandises musicales.
*) Prendre appui sur l’approche globale, et non sectorielle, de la culture pour privilégier les dynamiques de partenariats avec des acteurs des autres politiques publiques, de l’ESS à la politique territoriale, de la santé à l’éducation, de la jeunesse à l’emploi, du développement soutenable à la coopération internationale…
Ces solutions politiques sont simples et déjà esquissées dans le contrat de filière CNV/ Nouvelle-Aquitaine.
Si le consommateur doit être taxé, qu’il sache au moins que c’est dans l’intérêt général de la participation de tous à la vie culturelle, même sous une forme marchande, bien sûr, mais sans exclusion des autres manières de faire humanité ensemble avec la musique.
Mutualiser certes, mais entre tous les acteurs qui donnent sens et valeur à la musique dans une « mondialité » (Édouard Glissant) plus juste, pas seulement dans un mondialisation rentable.
Merci à mon ex-collègue Jean-Michel LUCAS pour sa très juste analyse de la création du CNV:CNM. Très juste qu’il énonce l’idée que cette création est un « hold-up ». Mais – il le sait bien et ATD très certainement – la diversité culturelle du capitalisme florissant ne peut être qu’un hold-up.
Dans les années 90 avec le directeur du livre et de la lecture (direction effacée à grand renfort de justification ?) Jean Gattégno directeur remarquable et exceptionnel de cette direction crééait des formations contre l’illettrisme pour préparer les professionnels des médiathèques à travailler en partenariat avec ATD Quart-Monde notamment et les mouvements d’éducation populaire. J’ai d’ailleurs été recrutée pour ce faire et me suis « battue » pour faire entendre qu’il fallait créer des postes « de médiateurs du livre et de la lecture » à partir des militants ATD qui animaient les bibliothèques de rue. Ce fut réalisé un temps…. qui disparut hélas au niveau central avec le changement de gouvernement.
TOUTEFOIS J AI VOULU RENDRE HOMMAGE aux bibliothécaires (majorité de femmes) et aux publics « dits difficiles ou illettrés » en publiant récemment des PORTRAITS (certains appartiennent au quart-monde sans être reconnaissable personnellement) dans un livre aux Ed. ERES » Des petites victoires sur l’illettrisme, portraits en bibliothèques publiques ».
Premier droit culture pour le créateur d’ATD savoir lire et écrire : les bibliothèques publiques et les centaines voire milliers d’annexes exsitent et peuvent travailler avec ATD et la population en dessous du seuil de pauvreté : CE LIVRE TENTE DE LE FAIRE comprendre sous une forme de « nouvelles » , préfacé par Gilles PERRAULT qui en a compris tout l’intérêt et postfacé par un ancien dirigeant élu de l’ABF (association des bibliothèques de France).
Il suffit de taper « ERES : le titre de l’ouvrage, de Claudie TABET (auteure des « Bibliothèques hors les murs »1998 et 2004 (Cercle de la Librairie, qui se vend encore); Merci à l’ENSSIB de le recommander au futur « dirigeants » de ces belles médiathèques où mille ressources peuvent répondre aux attentes de ces populations : encore faut-il les écouter, les associer, partir de leur histoire et vécu/
« Des petites victoires…….. » 222 pages (avec des annexes pour concrétiser encore aujourd’hui) pour une petite dépense de 12 euros. L’auteur ne touchant que 0,87 centimes ne fait pas ici sa pub (j’en donne souvent autour de moi en les achetant).
Tous mes remerciements à Michel Lucas pour son courage et ses analyses
Bien cordialement à lui
Claudie Tabet, ex-institutrice Freinet auprès de populations scolaires « colonisées » à l’époque (1962-1965), bibliothécaire (choix de travailler dans les médiathèques de pls CE pendant des années), formatrice pour le CNFPT des catégories D de l’époque, et auprès des publics du 93 (Filiale de la Caisse des Dépots et consignations), ancienne militante d’ATD et donnatrice depuis des années.
claudietabet@wanadoo.fr – 06 08 73 52 32