Katie Mitchell : « Le texte est un point de départ, pas une fin en soi »
Rencontre à Londres avec Katie Mitchell, la metteure en scène britannique de 53 ans, dont l’adaptation « cinéma-live-théâtre » de la Maladie de la mort de Marguerite Duras est jouée à partir de mardi à Paris.
[Écho de la presse]
[…] « Au Royaume-Uni, le texte est très important, notre tradition est de trouver dans les bibliothèques des rangées de livres écrits par quelqu’un nommé Shakespeare », explique-t-elle. Or, ce qu’elle préfère, c’est aller au-delà du texte, offrir une performance.
« Le texte est une composante de la performance, mais il y a aussi la lumière, le son, les décors, le mouvement, la vidéo. Le texte est un guide et un point de départ, mais ce n’est pas une fin en soi. Il existe un large spectre de possibilités pour mettre en scène une pièce de Shakespeare. Il y a la manière la plus confortable, en habillant les comédiens en costume du XVIe siècle, et puis vous pouvez aller directement à l’autre bout du spectre, là où vous avez, par exemple, l’Allemand Thomas Ostermeier qui déconstruit les pièces. Le spectre est beaucoup plus étroit au Royaume-Uni que dans des pays européens comme la France ou l’Allemagne. »
Travailler peu à peu à l’étranger s’est fait naturellement. « Les vingt-cinq premières années de ma carrière, j’ai surtout travaillé au Royaume-Uni. Depuis, je n’y produis sans doute que 30 % de mon travail. »
Lire l’article complet de Sonia Delesalle-Stolper sur le site de Libération.
Photographie de Une – De Meiden, mise en scène Katie Mitchell (© Christophe Raynaud de Lage)