Femmes et hommes sur le marché du travail : des écarts moins marqués en début de vie active
Les différences sur le marché du travail entre femmes et hommes tendent à se réduire. S’ils ont désormais des taux d’activité proches à la sortie des études, un écart important existe pour les personnes les ayant terminées depuis plus longtemps.
Les différences sur le marché du travail entre femmes et hommes tendent à se réduire, mais ce constat varie selon la durée passée depuis la fin des études initiales. Ainsi, si femmes et hommes ont désormais des taux d’activité proches à la sortie des études, un écart important existe pour les personnes les ayant terminées depuis plus longtemps.
En matière de chômage, la situation des femmes, plus favorable que celle des hommes en début de vie active, devient comparable après. Une fois en emploi, les écarts en défaveur des femmes persistent en matière de sous-emploi et d’emploi à durée limitée et se creusent pour les salaires.
Le taux d’activité féminine est proche de celui des hommes en début de carrière, puis s’en écarte
En quarante ans, la participation des femmes sur le marché du travail a fortement augmenté, se rapprochant de celle des hommes : en 2018, 68 % des femmes de 15 à 64 ans sont actives, qu’elles soient en emploi ou au chômage, soit 8 points de moins que les hommes ; cet écart était de 31 points en 1975. L’écart de taux d’activité entre femmes et hommes est faible en tout début de carrière. En 2018, 1 à 4 ans après leur sortie de formation initiale, 83 % des femmes sont actives, soit 3 points de moins que leurs homologues masculins. Au-delà, les écarts sont plus marqués, atteignant 9 points.
Ces différences selon la durée passée depuis la fin des études initiales traduisent des parcours différenciés selon le sexe au fil de la carrière, liés notamment à la maternité et aux décisions d’activité des parents. Ainsi, pour les débutants, l’inactivité est, pour les femmes comme pour les hommes, souvent le fait de personnes ayant repris des études ou de personnes souhaitant travailler mais qui ne sont pas disponibles ou n’ont pas recherché activement du travail. Avec plus d’ancienneté, les motifs se diversifient : en particulier, s’occuper des enfants devient une motivation importante de l’inactivité, mais quasi exclusivement pour les femmes, ce qui augmente l’écart d’activité entre femmes et hommes.
Les différences selon l’ancienneté depuis la fin des études initiales révèlent également un effet de génération : l’écart d’activité entre femmes et hommes en tout début de carrière a diminué de moitié depuis 1980, particulièrement entre 1980 et 1985 et depuis 2010, sous l’effet d’une baisse plus marquée du taux d’activité des jeunes hommes ayant terminé récemment leurs études initiales.
Lire l’analyse complète de Junel Bernard sur le site de l’INSEE.
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