Ensemble pour « débloquer une société figée par ses élites » !
Altaïr thinktank invite tous ceux qui le souhaitent à un grand brainstorming sur le thème : « Débloquer une société figée par ses élites », le vendredi 17 mars 2017 de 9h à 17h, à l’auditorium du journal Le Monde. L’enjeu est de confronter et de faire émerger des propositions concrètes sur un sujet d’actualité, qui n’est pas sans susciter de réguliers agacements : l’élite est essentiellement constituée d’anciens de quelques grandes écoles.
Think tank « Culture & Médias », laboratoire d’idées et d’actions de terrain indépendant, Altaïr intervient dans diverses manifestations culturelles majeures, telles que le festival Off d’Avignon.
La nouvelle démarche proposée par Altaïr thinktank est intéressante, parce qu’ouverte sur une vaste démarche démocratique : tous les Français sont invités le vendredi 17 mars à rejoindre l’auditorium du Monde pour cette journée de réflexion, de construction d’une autre France, au sein de laquelle l’élite ne serait pas seulement constituée d’anciens élèves de l’ENA, de Sciences-Politiques, de Polytechnique…
Comment décloisonner ? Comment renouveler nos institutions ? Comment rendre compte de la richesse et de la diversité de parcours autres ? Autant de questions sur lesquelles il sera possible de travailler ensemble.
Pour participer à ce remue-méninges national, rien de plus simple :
- Entrée libre sous condition de réservation
- Inscrivez-vous par simple courriel : contact@altair-thinktank.com
- Page Facebook de l’événement.
Journée du 17 mars
Inscription par simple courriel : contact@altair-thinktank.com
Contexte du débat
Ce qui permet aux sociétés de progresser, c’est la réflexion et la confrontation des idées de femmes et d’hommes ayant des regards différents sur des sujets de plus en plus complexes. Or la France vit depuis l’après-guerre dans un système qui donne à une petite frange de son élite tous les pouvoirs. Des cabinets ministériels jusqu’aux administrations centrales, tous les pouvoirs de décision et de gestion sont concentrés dans les mains de personnes issues des mêmes grands corps d’État.
Ce système a trouvé ses limites car de manière mécanique il appauvrit et affaiblit notre compréhension des réalités de terrain et surtout notre capacité d’innovation et de projection dans l’avenir. Là où nous aurions besoin d’une vision, nous n’avons qu’une gestion sèche des événements. Pire encore, ce système exclut par réflexe les énergies de personnes ayant des parcours de vie différents et qui pourraient le revivifier.
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Il est temps d’ouvrir un grand débat national sur le sujet et de revoir de fond en comble une organisation à même de répondre aux grands enjeux du XXIe siècle. Aussi bien à l’échelle locale que nationale, ce sujet concerne des questions d’ordre institutionnel directement liées à l’engagement citoyen au sein de notre démocratie.
Accroître la symétrie d’information entre le politique et les administrés est notamment le vecteur d’une plus grande capacité d’action citoyenne autour de projets collectifs à intérêt général. De nouveaux outils numériques permettent l’émergence de la ville intelligente (smart city), dynamique dans laquelle le citoyen doit être partie prenante en accédant plus librement aux données locales. Ainsi l’élaboration de plate-formes numériques renforce l’action politique en la soumettant à l’épreuve de la discussion ouverte et de l’évaluation participative. L’espace public est élargi par le numérique qui donne lieu à une dynamique de réflexion et de partage de connaissances, source de lien social.
Quelques pistes pour ouvrir une réflexion sur un renouvellement nécessaire :
- Introduire une « clause de diversité des parcours » dans tous les lieux où se prennent les décisions : cabinets ministériels, administrations centrales… Dans les cabinets ministériels, proposer qu’il y ait 50 % de grands corps d’état et 50 % de personnes ayant un parcours professionnel et de vie différent.
- Ouvrir des canaux directs entre la société civile et les décideurs (conseiller spécial dédié à cette tache?)
- Réformer les grandes écoles (ENA,..) à l’image de ce qu’a fait Sciences Po en ouvrant l’accès à une population défavorisée ( expérimenter avec un 1er objectif de 10%) ou bien en renforçant le poids du troisième concours..
- Doter de plate-formes numériques citoyennes les collectivités territoriales (transparence vis à vis des citoyens, valorisation de la société civile notamment des associations, remontées de projet, co-construction et mise en application)
- Faire une analyse des mécanismes déjà existants à l’échelle d’autres pays ou de territoires.
L’objectif à terme est d’établir une stratégie d’ensemble en s’appuyant sur l’opinion publique pour forcer les politiques à ouvrir un système dont la mécanique n’est plus opérante.
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Oui, mais je n’aime pas cet usage du mot « elite(s) »… Et ce n’est pas une affaire de goût. Bref, de pensée. Ce mot est devenu un vocable slogan, qui entretient une confusion sociale, politique, intellectuelle. Après on s’étonne…