En Grèce, il n’y a pas que la crise : place à la créativité !
En mai 2014, le CNC et le Centre du Cinéma Grec se réunissaient à Cannes pour lancer un fonds d’aide à la coproduction d’œuvres cinématographiques. Le comité d’experts binationaux, réunis à Paris, a récemment révélé les quatre derniers projets retenus. L’occasion pour nous de vous présenter ces réalisateurs chanceux, signes du dynamisme d’un pays trop souvent réduit à sa seule crise économique.
1) L’homme dauphin de Lefteris Haritos produit par Les Films du Balibari et Anemon Productions pour un montant de 100 000 euros
Lefteris Haritos est né le 18 octobre 1969 à Athènes. Assistant-réalisateur, puis réalisateur, il est l’auteur de six courts-métrages entre 1990 et 2011. Il est surtout connu pour avoir été le maître d’œuvre de plus d’une trentaine de documentaires, dans le cadre de séries pour la télévision.
2) Les moissonneurs de Etienne Kallos produit par Cinéma Defacto et Hérétic pour un montant de 104 000 euros
Etienne Kallos est un scénariste et réalisateur à la double nationalité, grecque et sud-africaine. Après des études de théâtre en Afrique du Sud, il réalise des films documentaires en Californie, avant d’être diplômé de l’Université de New-York, en 2009. Son film Doorman (litt. « portier ») est sélectionné dans différents festivals, notamment au Sundance et à Cannes. En 2009, il réalise un documentaire de 28mn intitulé Eersgeborene (litt. « Le premier-né ») qui reçoit un accueil international enthousiaste, dont le prix ‘Corto Cortissimo Lion’ du meilleur court-métrage au festival de Venise, une première pour un film en langue afrikaans. Accueilli dans la Résidence du Film à Cannes, il réalise en 2012 Free State, sélectionné au festival Sundance où il reçoit le ‘Sundance Insitute Mahindra Global Filmmaking Award’.
3) Pari de Siamak Etemadi produit par Le Bureau Films et Hérétic pour un montant de 160 000 euros
Siamak Etemadi est un réalisateur iranien né à Téhéran en 1972. Au milieu des années 90, il s’installe à Athènes, ville dans laquelle il habite encore aujourd’hui. Après des études au Pays de Galles et en Grèce, il réalise ses deux premiers courts-métrages, Vignette en 2001 et Paramithas en 2003, ce dernier pour la télévision nationale grecque. Entre 2004 et 2011, il travaille comme assistant-réalisateur et directeur de production sur plusieurs longs-métrages, ainsi que des séries et des documentaires, en même temps qu’il joue dans divers films et pièces de théâtre. Son dernier court-métrage, Cavo d’Oro (28mn), fut présenté au festival international du film à Locarno en 2012 et fut nominé, dans la catégorie du « Meilleur film court » lors de la Greek Film Academy Awards.
4) Sujet Libre de Stella Theodorakis produit par Arizona Productions et Fantasia Audiovisual LTD pour un montant de 130 000 euros
La réalisatrice grecque Stella Theodorakis a tourné près d’une dizaine de films depuis la fin des années 80. Trois ans se sont écoulés depuis sa dernière réalisation. En 2012, Stella Theodorakis, qui connaît la France pour y avoir fait une partie de ses études, a sorti Imerologia Amnisias (« Journaux d’amnésie »), dans lequel elle agit en historienne de sa propre vie, à Athènes, entre les années 1980 et aujourd’hui. Le film fut présenté en France, lors du festival Cinéma du Réel, en mars dernier.
Vanessa LUDIER