Tout comprendre (enfin !) des droits culturels
Les droits culturels sont un concept devenu tendance, justifiant tout et son contraire. Pour autant, alors même qu’ils ont acquis une existence légale, ils n’existent pas d’impulsion massive pour leur mise au travail. De grands chantiers demeurent, à commencer par leur traduction dans le concret. Tel est l’enjeu de cette émission qui réunit Sonia Leplat, Marie Richard et notre chroniqueur Jean-Michel Lucas.
Aujourd’hui, place aux « droits culturels ». Si vous êtes un lecteur assidu de Profession Spectacle, voilà une notion qui vous est familière. Le concept est même devenu tendance : il fait aujourd’hui bon de le citer, dans les textes de loi, au milieu de formules jargonnesques chères à nos administrations, dans certains programmes politiques, dans la bouche de plus en plus d’acteurs du monde artistique…
À regarder de près, il sert parfois à justifier tout et son contraire, dès lors que la culture n’est comprise que dans le sens de l’art. Or la culture, dans l’esprit des droits culturels, c’est bien plus qu’un secteur professionnel, un marché ou des objets. Ce sont des personnes, des relations, des modes de vie, des croyances, des valeurs, des convictions, des traditions, des institutions, bref, tout ce qui par quoi « une personne ou un groupe exprime son humanité et les significations qu’il donne à son existence et à son développement » (Déclaration de Fribourg, 2009).
Après avoir été inscrits dans quatre lois françaises, les droits culturels ont acquis leur existence légale. Le temps n’est donc plus à leur reconnaissance, mais à leur incarnation concrète dans la société, à leur mise au travail au cœur même des politiques publiques. On s’aperçoit que le chantier est vaste, parfois même laborieux.
Pourquoi n’existe-t-il pas d’impulsion massive au lendemain des lois adoptées ? Quelles sont les méthodologies de travail, les accompagnements et les initiatives inspirées par les droits culturels ? Comment traduire ces droits culturels concrètement ?
INVITÉS
– Sonia Leplat, directrice de la Maison des pratiques artistiques amateurs (MPAA), un établissement culturel de la ville de Paris.
– Jean-Michel Lucas, docteur d’État ès sciences économiques, ancien conseiller de Jack Lang, et directeur régional des affaires culturelles en Nouvelle-Aquitaine.
– Marie Richard, chargée de mission territoires et droits culturels pour l’agence régionale Auvergne-Rhône-Alpes Spectacle vivant.
PLAN DU DÉBAT
1/ Historique des droits culturels : textes majeurs, définitions…
2/ Hypothèses quant au manque de prise en compte des droits culturels.
3/ Méthodologies existantes : Paideia, groupe de travail en Nouvelle-Aquitaine…
4/ Récits d’expérience : exemples avec la MPAA et la région Auvergne-Rhône-Alpes.
5/ Évaluations existantes pour les acteurs culturels et les collectivités territoriales.
6/ Perspectives et chantiers à venir.
Table ronde modérée par Pierre GELIN-MONASTIER
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