“Don’t Forget Me” de Ram Nehari : Moon Shavit et Nitai Gvirtz jouent les branques
Tom est anorexique. Neil est psychotique. Ils se rencontrent, tombent amoureux, s’enfuient de l’institution spécialisée où Tom est placée sous un étroit régime de surveillance. Ils rêvent de quitter Israël pour l’Europe.
Dans sa première partie, Don’t Forget Me a des faux airs de documentaire. Il nous fait pénétrer dans une institution où des jeunes filles sont traitées pour des troubles dans le comportement alimentaire : anorexie, obésité… On se demande ce que la jolie Tom a à faire ici, dont la minceur n’a rien de pathologique. On le comprend quand on la voit au sein de sa famille, entre un père (Carmel Beto) et une mère (Rona Lipaz-Michael) aux comportements inquiétants.
Les choses se gâtent quand Neil entre en scène, avec son inséparable tuba. Le jeune homme, qui a passé son enfance à Amsterdam et mâtine son hébreu d’expressions néerlandaises, tombe sous le charme de la jeune fille. Ils se font la belle. Mais, comme on s’en doute, ils n’iront pas très loin.
Cette coproduction franco-germano-israélienne a fait la tournée des festivals. Elle a tardé à se frayer un chemin jusqu’aux écrans français. Il est à craindre qu’elle n’y reste pas longtemps à l’affiche. Car des histoires d’ados un peu branques, en rupture de ban, on en a déjà vu treize à la douzaine : Une vie volée, My Skinny Sister, My Summer of Love…. Et celui-ci n’a rien de particulier, sinon peut-être le charme gracile de Moon Shavit, qui le distingue du tout venant.
Ram Nehari, Don’t Forget Me, Allemagne – France – Israël, 2017, 87mn
Sortie : 30 janvier 2019
Genre : comédie dramatique
Classification : tous publics
Avec Moon Shavit, Nitai Gvirtz, Eilam Wolman, Rona Lipaz-Michael, Lev Keret, Tal Berkovich, Carmel Beto, Tom Yaar
Scénario : Nitai Gvirtz, Ram Nehari
Photographie : Shark De Mayo
Distribution : JHR Films
En savoir plus sur le film avec CCSF : Don’t Forget Me
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