Décès du comédien et chanteur Etienne Chicot
Etienne Chicot, chanteur et comédien français qui excellait dans les seconds rôles, est subitement décédé à 69 ans à Paris, dans la nuit de lundi à mardi, a annoncé à l’AFP mercredi son agent.
Après quelques petits rôles au cinéma, dont celui d’un policier dans « Monsieur Klein » (1976) de Joseph Losey aux côtés d’Alain Delon, Etienne Chicot, né à Fécamp le 5 mai 1949, a rencontré le succès en 1979 avec l’opéra-rock « Starmania » de Michel Berger et Luc Plamondon et son rôle du milliardaire Zéro Janvier. Sa chanson « Le blues du businessman » devenant un standard.
Ce coup de projecteur le ramène au 7e Art. Cette même année, il décroche un second rôle de flic qui en appellera d’autres, dans « La Guerre des polices », puis joue en 1980 dans « Un Mauvais fils » avec Patrick Dewaere et dans « Le Choix des armes » (1981) d’Alain Corneau.
Acteur et compositeur, il a, à plusieurs reprises, pu mêler ses deux passions comme dans « Hôtel des Amériques » d’André Téchiné (1981) où il interprète un guitariste ou dans « Mort un dimanche de pluie » (1986) où il joue un responsable de maison de disques. Il incarnera aussi un manager dans « Désordre » (1986) le premier film d’Olivier Assayas et un animateur d’une station de radio dans « Fréquence meurtre » (1988).
Dans les années 2000, Etienne Chicot revient aux seconds rôles au cinéma, mais plus souvent dans un registre comique, comme dans « Les Portes de la gloire » avec Benoît Poelvoorde, « Gomez & Tavarès », « Palais Royal ! » de Valérie Lemercier. Il renoue aussi avec des personnages troubles auxquels il prête sa grosse voix grave dans « L’Empire des loups » (2005) ou encore « Les Lyonnais » d’Olivier Marchal (2011).
L’acteur aux plus de 100 films, également vu aux côtés de Tom Hanks dans « Da Vinci Code », a aussi rencontré le succès au théâtre, avec un Molière en 1989 pour « Une absence », une pièce de Loleh Bellon.
Photo : JLPPA/Bestimage