Cévennes – Oudeis propose une résidence de recherche et création 2018
Depuis de nombreuses années, Oudeis développe un programme de résidences sélectif offrant aux artistes, curateurs et chercheurs l’opportunité d’explorer, expérimenter et développer leurs projets au contact d’une équipe d’artistes et théoriciens.
Durant ces résidences, Oudeis s’attache à développer des conditions optimales et privilégie avant tout l’échange, le prototypage, la réciprocité. C’est aussi la production d’un contexte durant lequel il est envisagé de contribuer à des projets périphériques menés par Oudeis ou de réfléchir à de nouvelles coopérations.
Établie jusqu’alors dans un contexte privilégié, au cœur des Cévennes, Oudeis migre désormais ses espaces de travail et initie un cycle de résidences hors les murs, conforme au développement de ses activités de recherche. Situation et contexte au sein desquels prendre à bras le corps des problématiques fondamentales relatives à l’art, aux technologies, à l’économie et au vivre ensemble, Oudeis souhaite repenser la question du territoire et initier des formes de collaboration délocalisées.
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Un jeu de piste, une boite à énigmes, de l’inattendu
Ainsi émergera cette nouvelle forme de résidence. Un hors les murs scindé en 3 courtes périodes et à chaque fois déterritorialisé, dont la destination sera connue exclusivement de notre quartier général et divulguée au dernier moment, amenant chacun à reposer les conditions de sa réflexion.
La première période, estivale, ouvrira ce cycle et permettra à chacun de se rassembler, de présenter l’objet de sa recherche et faire état des méthodes pouvant être investies, les outils impliqués et les attendus mais aussi comment construire des passerelles avec les autres résidents. Une seconde période sera programmée plusieurs mois après ce premier rendez-vous, durant lequel seront présentées les avancées, explorations, tests. Enfin, un dernier temps. Forme de synthèse pour penser le commun, l’avenir, la mise en partage et la valorisation.
À la différence des années précédentes durant lesquelles un résident venait sur place un mois entier pour travailler sur un projet précis, il s’agit avant de tout d’initier une dynamique de groupe permettant de développer des outils, des propositions et productions. Ce sera un mouvement permanent, un espace faits de pleins mais aussi de vi(d)es, où les périodes intercalées entre chaque rencontre devront permettre de maturer et reprendre le fil de ses réflexions.
Pour favoriser la convergence et la possibilité de produire des objets complémentaires, Oudeis oriente l’appel à résidence sur l’axe de recherche initié en 2017 : « Exposition et automatisation. Penser, concevoir et activer l’exposition comme système autonome. »
L’automatisation, les algorithmes, les robots font désormais partie de notre quotidien. D’abord à des fins d’efficacité et d’amélioration des moyens de production dans l’industrie, mais aussi dans la visée de s’inscrire plus profondément dans nos espaces d’intimité, pour mieux cerner nos goûts, nos attentes et nos complexités. Nous n’en questionnons plus le bien-fondé ou n’émettons plus les objections qui nous amèneraient à décider de vivre avec ou sans, mais nous nous interrogeons comment vivre et évoluer avec. Le champ de l’art intègre, quant à lui, des œuvres hybrides qui s’appuient sur ces mêmes conditions techniques et développe un registre de situations et d’expériences auprès des publics depuis lesquelles les questions de l’auteurat, de l’aura, du processus et de la réception sont constamment renouvelées. Le musée, machine à exposer, conserver, éduquer, rassembler, informer, machine à débat et à produire des espaces discursifs, intègre aussi ces formes et inscrit une réflexion sur les activations permises au contact d’objets robotisés et protocoles d’automatisation. Alors, l’exposition devient plus qu’un espace d’accueil, un contexte, elle devient un système à part entière, autonome, capable de générer et faire observer ses propres règles.
À partir d’une généalogie de la machine dans l’exposition ainsi que des productions artistiques récentes, il est proposé de réfléchir sur la place de l’automatisation dans l’exposition, incluant des objets ou situations relevant de l’automatisation mais aussi, qu’est-ce que signifierait une exposition depuis laquelle la scénographie, l’agencement des œuvres, le commissariat voire les scénarios d’usages dédiés aux publics seraient délégués à un système autonome automatisé ?
Depuis cette réflexion, les possibles sont étendus.
Des possibles ? Production d’un texte, d’un essai, d’un prototype, d’une performance, d’une pièce sonore, d’un scénario, d’un film, d’une installation, d’un logiciel, d’un protocole ou encore d’une sculpture. Des propositions de recherche, idées, envies ? Parlez-nous en !
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Téléchargez l’appel à candidatures complet
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Périodes
– 1 semaine en juillet 2018
– 3 à 5 jours en octobre 2018
– 1 semaine en décembre 2018
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Conditions
– Prise en charge du logement, transport et repas.
– Une bourse de 800 euros.
– Une restitution à convenir (publication, performance, essai, etc.).
Dossier à constituer (15 pages maximum) :
– Une lettre de motivation permettant d’apprécier la compréhension des enjeux de cette résidence, ce qu’elle peut porter à votre propre démarche et comment vous souhaiteriez contribuer à ces temps de rencontre.
– Tout document permettant d’apprécier votre démarche et projets que vous avez conçu et auxquels vous avez contribué (dossier artistique, articles, CV, etc.)
– Une intention de projet-recherche.
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CANDIDATURE
Envoyez votre candidature – lettre de motivation et CV – au plus tard le vendredi 15 juin 2018 par courriel à : residence2018@oudeis.fr
Privilégier un envoi par ftp ou service type wetransfer pour les dossiers volumineux.
Coordonnées : Oudeis
1 rue de la Carriérasse
30120 Le Vigan
Tél. : +33 4 67 68 87 19
Site : Oudeis
Le saviez-vous ? Robert Louis Stevenson a parcouru les Cévennes à pieds avec un âne en 1878.
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Rubrique « Bons plans »
Photographie de Une – Vue de Lozère : Florac, le Bougès, la vallée de la Mimente dans les Cévennes
(crédits :