BIS de Nantes : les professionnels du spectacle face au défi de la démocratie
Grand rendez-vous des professionnels français du spectacle vivant, les Biennales internationales du spectacle (BIS) ont lieu cette semaine, les 22 et 23 janvier, à Nantes. Parmi les temps forts, le grand débat sur la délicate question des responsabilités pour la culture dans la crise de la démocratie, avec notamment Aurore Bergé et Christiane Taubira.
« Les BIS sont uniques ! Tendances, pratiques professionnelles, politiques culturelles, projets innovants, nouveaux modèles créatifs… Nous vous invitons à venir à Nantes saisir l’énergie de l’époque, comprendre le présent et anticiper l’avenir », écrit Nicolas Marc, directeur des BIS en ouverture du programme de l’événement.
Un événement en expansion
Créées en 2004, les Biennales internationales du spectacle (BIS) ont rassemblé lors de leur dernière édition en 2018 près de 400 exposants et quelque 13 200 participants, ce qui en fait dorénavant un rendez-vous unique et inévitable pour le secteur du spectacle vivant : théâtre, musique, danse, cirque… Y participent nombre de festivals, de producteurs, d’organismes professionnels, de porteurs de projets, de compagnies, d’agents artistiques ou encore de tourneurs qui disposent d’un espace majeur, avec plus de 150 emplacements, appelé « Place des Tournées ».
Pour cette neuvième édition, les BIS accueilleront durant deux jours les plus de 13 000 participants attendus ; ils profiteront, outre des 350 exposants annoncées (apparemment moins que lors de la précédente édition), de deux grands débats, d’une trentaine de forums, de soixante-dix ateliers-projets ou encore de spectacles.
Deux débats résonnent comme les temps forts de la manifestation. Le premier portera sur le partage de l’art aujourd’hui et ses conséquences sur toute politique culturelle publique. Parmi les intervenants pressentis : l’artiste Carole Karamera, la sénatrice Sylvie Robert, la directrice du CCN de Nantes Ambra Senatore et Estelle Zhong Mengual, autrice de L’Art en commun et Esthétique de la rencontre.
Démocratie et culture
Le lendemain, un second débat traitera d’une question centrale en cette longue période de troubles et de mouvements sociaux, qui a notamment vu différents acteurs culturels – de l’Opéra de Paris à Radio France – s’insurger au son du Lac des Cygnes ou du célèbre « chœur des esclaves » extrait de Nabucco, de Giuseppe Verdi.
« Crise de la démocratie : quelles responsabilités pour la culture ? » Telle est l’interrogation qui sera adressée aux intervenants pressentis, à savoir Aurore Bergé, Christophe Blandin-Estournet, Patrice Papelard, Natascha Rudolf, Christiane Taubira et Michel Wieviorka.
Ce même jour, Franck Riester, le ministre de la Culture, pourrait également faire une apparition à l’occasion d’une table ronde du SYNDEAC autour du Pass culture.
Nouveautés
Les organisateurs des BIS annoncent également quelques nouveautés pour l’année 2020. « Cette année, nous proposons de multiples nouveautés, des formats étonnants, inédits, audacieux, confirme Nicolas Marc. Nous voulons continuer à cultiver l’esprit d’ouverture, le pluralisme, la diversité, le souci de savoir et de débattre, le besoin d’information et de confiance dans son cheminement professionnel. »
Parmi ces changements, notons les nouveaux formats de rencontres, un programme densifié de débats, une augmentation des spectacles le premier soir dans les lieux culturels de la métropole nantaise, un engagement accru en faveur d’une démarche de certification ISO 20121 qui garantit l’inscription de l’événement dans une logique de développement durable… Et le directeur des BIS de conclure : « Cette édition 2020 sera un carrefour réjouissant, inventif, convivial. »
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