Attentats : quelles mesures de sécurité pour les salles de spectacle ?
Passé le choc, et pour tenter d’oublier le traumatisme des attaques du 13 novembre, des mesures très strictes ont été prises pour assurer la sécurité des spectateurs et des professionnels du spectacle. En ces fêtes de fin d’année et un peu plus d’un mois après le bain de sang du Bataclan, faisons un point sur ce qui a changé.
- Plus de prévention
Les différents logos du plan Vigipirate doivent être affichés de manière visible. Ils sont disponibles à cette adresse. Le gouvernement a également lancé une campagne de sensibilisation pour mieux préparer et protéger les citoyens face à la menace terroriste. L’affiche « réagir en cas d’attaque terroriste » donne des instructions pratiques qui s’articulent autour du triptyque : « s’échapper, se cacher, alerter ». Elles sont disponibles ici.
Des messages d’information doivent être diffusés dans les lieux ouverts au public ; les sites de chaque établissement doivent par ailleurs prévenir les spectateurs des mesures mises en œuvre. Mieux, comme le fait le théâtre du Rond-Point par exemple, il est préférable d’annoncer sur le site internet qu’il faut désormais se présenter au plus tard 30 minutes avant le début du spectacle et qu’aucun retardataire ne sera admis en salle.
- Plus de surveillance
Les dispositifs sont différents selon que le lieu est dans une enceinte close ou sur la voie publique.
Dans un établissement fermé, il est demandé de procéder à un contrôle visuel systématique des visiteurs, en demandant à ceux ayant des vêtements amples, susceptibles de dissimuler une arme automatique, de les ouvrir. Les bagages doivent également être fouillés.
Sur la voie publique : ces manifestations sont soumises à des restrictions qui peuvent être plus importantes selon les directives préfectorales ; un contact avec les services de police locaux peut aider organisateurs dans leur appréciation du risque.
- Plus de contrôles
Pour les spectateurs ou visiteurs : dans les lieux équipés, le passage sous des portiques de sécurité est obligatoire. Même chose pour les dispositifs de détection de métaux. Les sacs et bagages doivent être vérifiés. Les sacs de grande contenance et les valises sont interdits, sauf celles de petites tailles, qui doivent être fouillées. En cas de refus du contrôle, la personne se voit interdite d’entrer.
Pour le personnel : le badge, ou pièce d’identité, est obligatoire pour l’accès à l’établissement. C’est à l’appréciation des chefs d’établissements, mais ils peuvent également renforcer les contrôles pour les personnes extérieures, les prestataires, le personnel intérimaire et temporaire. Les véhicules doivent également faire l’objet d’un contrôle systématique, et les marchandises qu’ils contiennent vérifiées.
- Comment faire pour être aidé ?
Au lendemain des attentats, un fonds de soutien dédié au spectacle vivant a été mis en place. Il est destiné à accompagner les salles privées, tant dans leurs dépenses de sécurité que dans les difficultés de fonctionnement qu’elles ont pu rencontrer après les attentats (annulations, baisse de la fréquentation…).
Pour répondre aux questions des organisateurs de spectacles et de manifestations culturelles sur ces questions de sécurité, le ministère a activé un service d’informations en ligne, joignable au 06 38 54 41 64 et par message électronique à l’adresse : info.securite.dgca@culture.gouv.fr.
Jacques GUILLOUX