Associations et mutuelles portent l’économie sociale et solidaire en Nouvelle-Aquitaine
En 2015, en Nouvelle-Aquitaine, l’économie sociale et solidaire (ESS) emploie 223 000 salariés, soit un salarié sur huit de l’économie privée, plaçant la région en 3e position à l’échelle nationale.
Au sein de l’ESS, à l’intersection du public et du privé, le domaine associatif est le plus implanté avec sept salariés sur dix qui y travaillent, essentiellement dans l’action sociale et dans l’éducation. Les mutuelles surtout et les coopératives sont plus présentes dans la région qu’ailleurs. L’emploi dans l’ESS est particulièrement féminisé.
En 2015, la France, considérée comme le berceau du concept, figure au 3e rang des États européens en part d’emploi relevant de l’ESS : comme en Belgique, Espagne ou Italie, un cadre législatif détaillé a été défini (loi relative à l’économie sociale et solidaire n° 2014-856 du 31 juillet 2014).
L’économie sociale et solidaire davantage implantée dans la région
En Nouvelle-Aquitaine, l’ESS rassemble 223 200 salariés, soit 195 500 postes en équivalent temps plein (ETP), répartis dans 22 600 établissements. Employant un salarié privé de la région sur huit, elle occupe une place significative dans l’économie régionale. Son poids salarial est supérieur à celui de la fonction publique d’État (209 100 salariés) et se rapproche de celui des secteurs de l’hébergement, de la restauration et des services aux particuliers réunis (231 400 salariés).
Regroupant 12 % des salariés, soit davantage qu’au niveau national, l’ESS néo-aquitaine est toutefois un peu moins présente qu’en Bretagne (14,3 %) et que dans les Pays de la Loire (13,1 %). À l’inverse, elle y est mieux représentée que dans la région capitale (7,1 %) ou qu’en Provence-Alpes-Côte d’Azur (9,9 %).
Un vivier d’emploi en progression
Les structures de l’ESS semblent présenter une meilleure résistance à la crise par rapport au reste de l’économie régionale. Ainsi, la hausse de leurs emplois entre 2005 et 2015 (+ 20 %) s’avère trois fois supérieure à celle de l’ensemble de l’économie et confirme donc la moindre exposition du champ aux aléas économiques conjoncturels. En effet, ces derniers affectent moins les activités de l’économie présentielle dont relève 86 % de l’emploi salarié de l’ESS.
Un salarié sur cinq travaillant dans les activités de services de la Nouvelle-Aquitaine dépend d’un établissement de l’ESS, et jusqu’à 44 % dans les services financiers. La présence des salariés de l’ESS est rare dans les autres secteurs d’activité puisqu’inférieure à 3 % dans l’agriculture, l’industrie, la construction et le commerce réunis. Les femmes sont nettement majoritaires au sein de ces salariés.
Lire l’étude complète réalisée par Franck Piot sur le site de l’INSEE.
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