5 février 1905 : le (beau) concerto oublié de Saint-Saëns
Instant classique – 5 février 1905… 114 années jour pour jour. On l’a tellement oublié, le second concerto pour violoncelle de Camille Saint-Saëns, qu’on en arrivait même à se demander s’il en existait un autre que le fameux n°1, opus 33.
Plus de trente ans après ce dernier, le compositeur en compose en effet un nouveau pour le violoncelliste hollandais, Joseph Hollmann. Il est très regrettable qu’il ne soit pas plus connu car il est très beau et fait la part encore plus vaste à la virtuosité du violoncelle. Il ne mérite pas l’ignorance dans laquelle il est plongé.
Pour la peine, je vous le livre en entier car, comme le précédent, il ne dépasse pas les vingt minutes. Décomposé en deux grands mouvements, eux-mêmes subdivisés en deux parties, il témoigne lui aussi de l’art mélodique de Saint-Saëns, que d’aucuns trouveront simpliste et dont lui-même revendiquait le conservatisme (il n’aimait pas du tout la musique de son temps), mais dont la douceur, grâce à ce merveilleux instrument qu’est le violoncelle, vous bercera et dont l’énergie vous réveillera.
Surtout animé ici par le jeune et excellent virtuose Johannes Moser, accompagné par un orchestre fort bien capté…
À chaque jour son instant classique !
Rubrique : « Le saviez-vous ? »