30 décembre 1877 : la Pastorale de Brahms ?
Instant classique – 30 décembre 1877… 141 années jour pour jour. Très vite après la création de sa première symphonie Johannes Brahms en met en chantier une nouvelle, comme très souvent lors de ses vacances estivales, cette fois à Pörtschach-am-Wörthersee, en Carinthie.
Prenant le contrepied de la première symphonie, qui avait pu dérouter, il livre une partition plus sereine, lumineuse. D’aucuns l’ont d’ailleurs comparée (un peu exagérément) à la Pastorale de Beethoven. Brahms reste très fidèle à la structure classique en quatre mouvements “allegro-adagio-scherzo-allegro”.
La deuxième symphonie, plus abordable que sa grande sœur, est créée avec grand succès à Vienne sous la direction de Hans Richter, quelques mois après le début de sa composition.
En voici le splendide mouvement lent, méditatif, mélodieux, concentré. Une merveille dans la production brahmsienne, ici par l’orchestre de chambre d’Europe, dirigé par l’un des plus grands chefs vivant, le vénérable Bernard Haitink (bientôt 90 ans), qui laissa il y a bien des années une intégrale des symphonies de Brahms qui compte encore aujourd’hui parmi les plus incontournables références.