1er septembre 1963 : Benjamin Britten donne à la Croix-Rouge
1er septembre 1963… 58 années jour pour jour : création de la cantate Misericordium de Benjamin Britten, une œuvre brève, sensible et délicate, mise en musique à partir de la parabole du bon Samaritain.
C’est pour le centenaire de la Croix-Rouge que Benjamin Britten compose cette cantate Misericordium, qui constitue une sorte de complément du War Requiem, créé l’année précédente. Benjamin Britten met en musique la parabole du bon Samaritain, en latin sur un texte de Patrick Wilkinson, et convoque un effectif réduit, formation qu’il affectionne, pour l’accompagnement du chœur – lui-même réduit – et des solistes (un ténor et un baryton). L’œuvre est relativement brève, et y domine un sentiment de pitié voire de désolation.
Le ténor est le Samaritain, tandis que le baryton chante le rôle du voyageur et le chœur tour à tour le prêtre et le lévite, qui ne secourent pas l’infortuné voyageur. La musique ne s’éclaire que lorsque le Samaritain intervient enfin pour sauver celui qui est sur le point de mourir, avant que le chœur ne conclue sur une forme de morale apaisée et lumineuse de la parabole, parfaitement adaptée à la circonstance pour laquelle l’œuvre fut composée.
Œuvre sensible et délicate, elle est un parfait résumé de l’art de Benjamin Britten, alors au sommet de son génie. La voici d’ailleurs enregistrée peu après la création par le compositeur lui-même avec son compagnon, le ténor Peter Pears en Samaritain, et rien moins que Dietrich Fischer-Dieskau dans celui du voyageur.