De La Roquebrou à Tatihou, des festivals hors des sentiers battus

De La Roquebrou à Tatihou, des festivals hors des sentiers battus
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Nuits Cajun de Saulieu, Festival de boogie woogie de La Roquebrou, Mens Alors, Traversées Tatihou: chaque été, des festivals continuent de défendre un style, un thème, une philosophie, hors des sentiers battus.

Les Nuits Cajun de Saulieu, en Bourgogne, dans le Morvan (2-5 août), atteignent cette année leur quart de siècle. Les Traversées de Tatihou dans la Manche (6-15 août) en sont à leur 24e édition, et le Festival de boogie woogie de La Roquebrou dans le Cantal souffle ses vingt bougies (9-12 août). Le benjamin, Mens Alors dans l’Isère (7-11 août), a déjà 15 ans.

Ces festivals s’épanouissent, résistent ou survivent c’est selon, au gré des politiques culturelles des collectivités territoriales.

Les Nuits Cajun ont ainsi bien failli disparaître en 2015. « Toutes les instances qui nous aidaient ont alors diminué leur subvention », indique à l’AFP Didier Lonjard, son directeur. C’est la ville qui a décidé de le sauver. « L’office municipal de Saulieu gère désormais l’événement ».

« On a réduit la voilure, mais il y a toujours une vedette venue de Louisiane », explique le patron de ce modeste festival au budget de 70.000 euros. Elle se nomme cette année Yvette Landry, guitariste, accordéoniste et chanteuse.

La voilure est plus importante aux Traversées Tatihou et ses 450.000 euros de budget.

« Le conservatoire du littoral en est propriétaire, et le département en a la gestion », a expliqué à l’AFP Laurence Loyer-Camebourg, à propos de cette minuscule île inhabitée de 29 hectares au nord-est du Cotentin, qui possède sa Tour Vauban, son ancien lazaret (lieu de contrôle sanitaire et de mise en quarantaine), et désormais son festival.

D’ouest en est, Mens Alors ! prend ses quartiers à Mens, dans le Trièves au sud de Grenoble.

Ce festival largement subventionné (90.000 euros de budget) est ouvert à divers styles, du moment qu’ils soient déjantés et surprenants (chanson décalée, pop inventive, musiques improvisées).

« Quel que soit le genre qu’ils défendent, notre philosophie est que tous ces musiciens se rencontrent », affirme Marc Chonier, codirecteur d’un festival qu’il a découvert en tant que chanteur. Un festival « où tout le monde vient au même prix », souligne-t-il, que ce soient Thomas de Pourquery, Albert Marcoeur ou les jeunes découvertes.

Le Festival international de boogie woogie de La Roquebrou cultive pour sa part un paradoxe: il est le plus important au monde dédié à ce style, mais demeure méconnu du grand public.

Et il ne connaît pas la crise. Ce village du Cantal, au pied de son château, se repeuple chaque année le temps de la manifestation: plus de 10.000 festivaliers s’y pressent.

 

AFP



 

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