24 juin 1943 : le chant d’adieu de Ralph Vaughan-Williams à l’ère post-Brexit
Instant classique – 24 juin 1943… 75 années jour pour jour. Coïncidence, puisque les compositeurs britanniques ne sont pas légion, voici 75 ans, en pleine guerre, Ralph Vaughan-Williams, le plus grand compositeur britannique du XXe siècle, entre Edward Elgar et Benjamin Britten, créait à Londres sa 5e symphonie, paradoxalement empreinte de sérénité et d’optimisme.
Ralph Vaughan-Williams y reprend de nombreux thèmes de son opéra The Pilgrim’s progress, et dédie son œuvre à Jean Sibelius « sans permission ». Des quatre mouvements, le troisième, marqué « Romanza – Lento » est symbolique de cette sérénité, comme si nous étions au milieu d’une vaste prairie un peu battue par les vents.
Et qu’en penserait-il, lui qui s’est nourri de tous les chants populaires de son pays pour ses œuvres et qui était profondément attaché à toutes ses communautés, de voir son pays larguer des amarres jamais vraiment fixées ? Si on l’écoute bien, cette magnifique romanza sonne finalement comme un chant d’adieu.
À chaque jour son instant classique !
Rubrique : « Le saviez-vous ? »