#MeToo – Morgan Freeman, accusé à son tour, demande pardon
[avec AFP]
Certaines des dizaines de personnes interrogées par la chaîne de télévision CNN ont toutefois également décrit un comportement irréprochable de l’acteur.
« Quiconque me connaît ou a travaillé avec moi sait que je ne suis pas quelqu’un qui intentionnellement voudrait vexer ou mettre quelqu’un mal à l’aise. Je m’excuse envers quiconque s’est senti mal à l’aise ou non respectée. Ce n’a jamais été mon intention », a plaidé le comédien dans un message aux médias.
Des faits hétérogènes : du simple commentaire au harcèlement
Dans le sillage du mouvement #MeToo, né à l’automne dernier du scandale provoqué par les nombreuses accusations à l’encontre de Harvey Weinstein, Morgan Freeman se voit rejoindre la longue liste de ceux qui ont fait l’objet d’accusations dans les médias : Kevin Spacey, Brett Ratner, Gilbert Rozon, Steven Seagal, Jeffrey Tambor, Luc Besson…
Au total, parmi les dizaines de personnes sondées par CNN ayant travaillé avec le comédien vedette de 80 ans, huit disent avoir été victimes de harcèlement et huit autres affirment avoir assisté à des actes inappropriés.
Le comédien a fondé une maison de production, « Revelations Entertainment », où sept des femmes interrogées par CNN ont décrit un environnement de travail empreint de harcèlement, parfois en présence voire renforcé, par son associée et co-fondatrice de la maison de production, Lori McCreary.
L’une des accusatrices est une journaliste de CNN, Chloe Melas, co-auteure de l’article dénonçant ses actes. Elle dit avoir fait l’objet de commentaires sexuels déplacés lors d’une conférence de presse pour la sortie du film Braquage à l’ancienne lorsqu’elle était enceinte de six mois. Morgan Freeman aurait notamment déclaré en la regardant de manière suggestive –propos filmés et diffusés par CNN : « Oh comme j’aurais aimé être là » lorsqu’elle est tombée enceinte.
Photographie de Une – Morgan Freeman au Goldene Kamera 2012 (crédits : JCS / Wikipédia)