Une question à Orelsan sur… le Japon
Orelsan – Aurélien Cotentin de son vrai nom – a donné deux concerts au Japon, en fin de semaine dernière, parcourant pour la seconde fois un pays qui lui a inspiré son nom de scène : le suffixe « san » désigne une personne avec respect. Âgé de 35 ans, le chanteur reconnaît la profonde influence du manga dans sa vie, en même temps qu’il admet ne pas comprendre la mentalité d’un pays dont il ignore la langue et la majeure partie de ses coutumes.
Comment se déroule la confrontation avec le Japon, dont l’imaginaire a nourri votre enfance ?
Ici je suis obligé de faire travailler mon esprit de déduction, vu que je ne comprends rien à ce que je vois, à ce qui est écrit, donc c’est inspirant. Je marche dans les rues, je regarde, je divague. […]
En fait, je m’en excuse, mais je ne connais presque rien de la société nippone, je ne sais pas à quelle heure dînent les Japonais, comment ils vivent, car comme la plupart de ceux de ma génération j’ai digéré une culture nippone qui est biaisée. On croit que les Japonais mangent des sushis à gogo et des yakitori viande/fromage, alors qu’ils n’existent pas ici. […]
Je ne suis pas le seul à m’inspirer du manga, les YouTubeurs aussi, avec des images en très grand angle ou contre-plongée. J’aimerais faire un film dans le style manga, avec des scènes improbables : par exemple, le mec mange un truc qu’il adore tellement qu’il s’envole comme une fusée en tourbillon au plafond.
Propos recueillis par AFP
Synthèse réalisée Vanessa Ludier