Fin des avant-premières presse à Cannes : les producteurs français soutiennent le festival
L’union française des producteurs de cinéma (UPC), qui regroupe 200 professionnels, a apporté son soutien au festival de Cannes qui a décidé de mettre fin, dès la prochaine édition, aux avant-premières de presse pour les films de la sélection afin, selon Thierry Frémaux de « redonner toute leur attractivité et tout leur éclat aux soirées de gala ».
Cette annonce avait suscité une réaction presque immédiate de la Fédération internationale des critiques de cinéma (Fipresci), représentant 52 pays. Dans une lettre ouverte publiée sur son site, Alin Tasciyan, présidente de la Fipresci, reconnaissait le bien-fondé des premières mondiales tout en rappelant le rôle des journalistes et de la critique. Elle propose notamment de mettre un embargo à la diffusion des critiques.
″We understand and respect the necessity to have world premieres of films. If you could choose to put an embargo instead of delaying press screenings, we would strongly ask our members to follow it.″
« Nous comprenons et respectons la nécessité d’avoir des premières mondiales de films. Si vous pouviez choisir de mettre un embargo au lieu de retarder les projections à la presse, nous demanderions fermement à nos membres de le suivre. »
L’Union des producteurs de cinéma a publié hier un communiqué soutenant la décision du festival.
« L’UPC soutient cette évolution pour la nouvelle édition du Festival, souhaitée par les équipes des films, qui ont à cœur de présenter personnellement leurs œuvres lors de véritables premières mondiales réunissant en un moment privilégié le public et les professionnels.
Cette mesure se justifie au regard de l’ambition que les producteurs attendent du Festival de Cannes : être le lieu de l’émotion collective et de la célébration du cinéma dans sa diversité. »
Photographie de Une – Festival de Cannes 2011 (source : soaringbird / Flickr)