12 mars 1934 : dans la tête de Mathias Grünewald
Instant classique – 12 mars 1934… 84 années jour pour jour. Paul Hindemith (1895-1963), compositeur allemand très prolifique mais très peu connu du grand public, avait composé un opéra consacré à la vie du peintre Mathias Grünewald, Mathis der Maler, dans lequel il met en scène comment l’artiste peut être aux prises avec son environnement politique et combien il peut en souffrir.
Claire allégorie sur la montée du fascisme et du nazisme, dont il fut lui-même victime, sa musique ayant été déclarée « décadente » par les nazis, le poussant à l’exil. Il tire de cet opéra une symphonie qui en reprend quelques tableaux et qui est créée, ce 12 mars 1934 à Berlin, sous la baguette de Wilhelm Furtwängler.
En trois mouvements, elle décrit successivement un concert d’anges, une mise au tombeau, puis un tableau de la tentation de Saint-Antoine.
En voici le beau 1er mouvement « Concert d’anges », par Claudio Abbado et le Philharmonique de Berlin, dans une splendide version.
Photographie de Une – Retable d’Issenheim de Mathias Grünewald, à Colmar (1516)