Musiques actuelles : danser (debout) quoi qu’il en coûte
VIDÉO – Depuis deux ans, les musiques actuelles vivent au rythme de la crise sanitaire, des restrictions politiques, de protocoles incertains et mouvants. Comment se porte aujourd’hui la profession ? État des lieux.
Confinements, fermetures, limite des événements à moins de 5 000 voire de 1 000 personnes, couvre-feux à 20h, 18h, 19h, puis 23h, interdiction de tout concert debout selon le taux d’incidence ou de manière absolue, port du masque tantôt obligatoire tantôt non, jauge réduite à 35, 50, 65 ou 75 %, pass sanitaire à géométrie variable avant de devenir obligation vaccinale pour tous… Bref, les protocoles se sont succédé à une vitesse accélérée et parfois en dépit du bon sens.
Pourtant, aucune étude sérieuse n’est venue justifier une telle pression sur les lieux et les événements artistiques. À coups de mesures courtes et souvent arbitraires, le spectacle vivant semble avoir servi de variable d’ajustement à un gouvernement en quête de direction. Dernier exemple en date : le Premier ministre annonçait le 27 décembre dernier, sans concertation et à la surprise générale, une reprise des jauges et une nouvelle interdiction des concerts debout, mesures qui ont été levées le mois dernier.
Alors, bien sûr, nos dirigeants ont essayé de pallier la situation avec son fameux « quoi qu’il en coûte », en multipliant les aides, de l’été culturel au FUSSAT en passant par différents plans de relance ou encore, plus récemment, par le dispositif « coûts fixes ».
Est-ce pour autant suffisant ? Car pendant deux ans, les artistes, techniciens, lieux et festivals de musiques actuelles ont dû s’adapter, encore et encore. De programmations reportées – une, deux, trois, quatre fois – en concerts annulés, d’artistes sans scène aux scènes peinant à retrouver leur public, les difficultés sont aujourd’hui nombreuses pour le secteur.
L’heure est au bilan, en espérant que de nouvelles restrictions ne s’empilent pas de nouveau ces prochains mois.
INTERVENANTS
– Franck Dunas, auteur-compositeur-interprète ;
– Pauline Ruby, coordinatrice du Festival Terres du Son, près de Tours ;
– Laurent Decès, président du Syndicat des musiques actuelles (SMA) et directeur délégué de Petit Bain, scène de musiques actuelles parisienne ;
– Boris Colin, coordinateur des collaborations intersectorielles à la Fédération des lieux de musiques actuelles (FEDELIMA).
PLAN DU DÉBAT
1/ Témoignages sur les deux années passées : artistes, festivals et lieux.
2/ Action du gouvernement.
3/ Stigmatisation symbolique.
4/ Emploi : renouvellement rapide des équipes et difficultés de recrutement.
5/ Programmation saturée : comment « purger » ?
6/ Public : un retour difficile.
7/ Perspectives pour 2023 et après…
Table ronde modérée par Pierre GELIN-MONASTIER
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