30 décembre 1771 : Un peu d’air pour Mozart
La 14e symphonie de Mozart, dont nous fêtons les 250 ans aujourd’hui, ouvre une période fastueuse pour le compositeur, avec pas moins de sept autres symphonies en quelques mois. Une œuvre toute simple, très brève, pour petit orchestre.
Il est soulagé, le jeune Wolfgang, en ce mois de décembre 1771. Le 16, il est rentré à Salzbourg après un assez long voyage avec son père en Italie. C’est le jour où meurt son protecteur, le prince-archevêque Sigismund von Schrattenbach, bienveillant avec le jeune compositeur mais un peu pingre quand même. Il ne sait pas encore qu’il va y gagner un successeur qui sera terrible, l’affreux Colloredo.
En attendant, Mozart est soulagé car en période de deuil de cette nature, il n’est pas possible de représenter des opéras. Il lui faut donc augmenter le nombre de concerts de musique instrumentale, qui est autorisée.
Mozart n’avait pas composé de symphonie depuis près de cinq mois et il s’y remet avec une joie non dissimulée, d’autant qu’il a passé le plus clair de ces derniers temps à réaliser des œuvres religieuses. Du coup, cette quatorzième symphonie va être le prélude à une cavalcade de partitions : jusqu’à l’été 1772, Mozart va écrire pas moins de sept autres symphonies !
Celle qui fête ses deux cent cinquante ans aujourd’hui est toute simple, très brève, pour petit orchestre (les cordes, deux hautbois, deux cors, deux flûtes), en quatre mouvements. Vous entendrez ici après le dernier un menuet alternatif qu’on suppose avoir été écrit à cette occasion.
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Rubrique Éphéméride