25 avril 1940 : et pendant ce temps là, au Portugal
25 avril 1940… 81 ans jour pour jour – Composé en 1916, ce concerto pour violon n’est créé dans son intégralité que 24 ans après sa composition. L’occasion de découvrir Luís de Freitas Branco, un compositeur important du Portugal, qui en compte fort peu d’envergure.
Luís de Freitas Branco (de son nom complet Luís Maria da Costa da Freitas Branco) est sans doute l’un des compositeurs les plus importants d’un pays, le Portugal, qui en a compté fort peu – en tout cas de cet envergure. La tradition musicale portugaise est en effet assez différente et la cour royale portugaise, jusqu’au XXe siècle, invitait plutôt des musiciens étrangers et on a oublié tous les locaux.
Freitas Branco, né à Lisbonne en 1890, change un peu la donne. Sa famille appartient à la très haute aristocratie et descend du fameux marquis de Pombal. Le père du compositeur, proche du roi Dom Carlos Ier – qui sera assassiné en 1908 –, est gouverneur d’Evora. Le petit Luís reçoit donc une éducation privilégiée et s’oriente vers la musique, peaufinant sa formation en voyageant en France et en Allemagne et se rendant très populaire par des chansons qu’il écrit dans sa jeunesse et qui sont largement diffusées.
Professeur au Conservatoire de Lisbonne, il écrit une œuvre très abondante dont ce concerto pour violon, tout à fait intéressant. Il le compose en 1916 à Buçaco et reste dans un style qu’on pourrait qualifier de néoromantique. Il ne sera cependant créé dans son intégralité que vingt-quatre ans après sa composition, voici quatre-vingt-un ans aujourd’hui, au grand théâtre da Trindade que les Lisboètes connaissent bien, avec le violoniste Francisco Benetó en soliste et l’orchestre symphonique national, dirigé par le frère du compositeur, Pedro, l’un des plus importants chefs d’orchestre portugais.
Freitas Branco n’a pas écrit beaucoup d’œuvres concertantes, mais celle-ci est, je trouve, fort intéressante. Et comme il s’agit d’une découverte qui n’est pas très longue (trente minutes), je vous la propose dans son intégralité.
À chaque jour son instant classique !
Rubrique : éphéméride