18 mars 1934 : peut-on faire confiance à un alto ?

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Instant classique – 18 mars 1934… 87 ans jour pour jour. Gustav Holst compose un court Mouvement lyrique pour alto et petit orchestre : une œuvre claire, moins chargée, plus sereine que ses célébrissimes Planètes.

Vous connaissez Gustav Holst surtout pour ses célèbres Planètes dont je dis souvent que John Williams les a beaucoup (mais alors beaucoup beaucoup) écoutées avant de composer Star Wars… Je dis ça comme ça.

Mais Gustav Holst, qui est un compositeur anglais contemporain d’Elgar, est très loin de n’avoir fait que cela. Peu avant sa mort, en 1933, il écrit ce court Mouvement lyrique pour alto et petit orchestre (lequel ne comprend qu’une flûte, un hautbois, une clarinette, un basson et les cordes). Il est destiné à l’altiste Lionel Tertis, véritable pionnier de l’instrument, qui crée la partition avec l’Orchestre symphonique de la BBC dirigé par sir Adrian Boult voici quatre-vingt-sept ans, deux mois à peine avant la disparition du compositeur..

Avec ses changements harmoniques et ses clairs-obscurs, cette page que l’on pourrait presque appeler « Nocturne » incarne le style orchestral tardif de Holst, clair, moins « chargé », serein. Et pourtant, il s’agit d’une partition pour alto. Et alors, me direz-vous ? C’est-à-dire que parmi les musiciens, l’alto et les altistes font partie des sujets de blagues les plus fréquents. Cela est dû à la mauvaise réputation d’un instrument qui a parfois du mal à trouver sa place entre le violon-roi et le violoncelle-cœur. Et surtout, c’est un instrument qu’il est difficile de jouer, en tout cas juste.

Tiens, d’ailleurs, l’une des blagues les plus courantes est celle-ci : dans le désert, vous vous êtes perdu et vous êtes près de mourir de soif. Soudain, en face de vous, arrivent deux altistes : un altiste qui joue juste et un altiste qui joue faux. Un des deux vous indique le bon chemin. Qui allez-vous croire ? Eh oui, il vaut mieux s’adresser à l’altiste qui joue faux car l’altiste qui joue juste, c’est un mirage !

Pas de risque avec l’interprète que vous entendrez ici, Andriy Viytovych, qui dément tout les mauvaises langues…

Cédric MANUEL

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Rubrique : « Le saviez-vous ? »



 

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