20 septembre 1984 : une longue nuit
Instant classique – 20 septembre 1984… 36 ans jour pour jour. Mort depuis 50 ans, Gustav Holst voit pourtant une de ses pièces créée à Londres ce jour là : une ode à la nuit, une œuvre très tendre et concertante, pour violon, dans le style du XIXe siècle.
Ce 20 septembre 1984, à Londres, est créée une pièce de Gustav Holst, lequel était pourtant mort depuis cinquante ans. Par un curieux hasard, je vous parlais hier d’un chant (celui d’avant l’aube) de Frederick Delius, eh bien c’est un Chant de la nuit qui est ainsi créé voici trente-six ans.
Gustav Holst, vous le connaissez évidemment : c’est l’auteur des Planètes, son œuvre la plus célèbre (en l’écoutant, vous comprenez que John Williams n’a rien inventé du tout pour Star Wars…) et peut-être même la seule qu’on connaît de lui alors qu’il en a composé bien d’autres et qu’il compte parmi les compositeurs importants d’une Grande-Bretagne qui en compte finalement plus qu’on le croit. Ils sont presque tous concentrés sur le XXe siècle, sorte d’éclosion tardive des grands compositeurs britanniques, plus de deux siècles après Purcell.
Ce Chant de la nuit date de 1905, bien avant les Planètes (1916). Il avait été totalement oublié et le compositeur lui-même était ensuite passé à autre chose. Il s’agit d’une œuvre concertante, pour violon, dans le style du XIXe siècle, très tendre – comme il sied pour une nuit qu’on imagine étoilée – qui devait a priori servir pour des bis en fin de concert.
L’œuvre s’inscrit également dans une période de vive fascination de Holst pour l’Inde (il apprenait le Sanskrit) et venait d’écrire une Invocation à l’aube… Tout se tient !