25 mai 1832 : Mendelssohn fait (encore) un caprice
Instant classique – 25 mai 1832… 188 ans jour pour jour. C’est pendant son (second) séjour parisien, en 1832, que Mendelssohn, qui rencontre Chopin, écrit cette petite pièce pour piano et orchestre, auquel il donne un nom franco-italien : Capriccio brillant.
L’œuvre de Felix Mendelssohn débute sur une lente introduction instaurée par le piano seul, qui n’est pas sans rappeler l’écriture de Weber. On sent qu’il va y avoir du grand vertige, mais l’entrée de l’orchestre s’opère dans un style tout à fait différent, soudainement joyeux et vif, qui n’aboutit pas comme on pourrait le penser à une débauche de virtuosité, mais juste une gaieté communicative.
La partition est créée voici juste cent quatre-vingt-huit ans à la Société philharmonique de Londres sans qu’on en sache grand chose. Peut-être cette pièce assez méconnue ne contenait-elle pas assez de cette virtuosité alors tant à la mode et n’a-t-elle pas impressionné.
Il n’y a cependant pas de raisons de bouder notre plaisir devant un partition séduisante, comme tant d’autres de leur auteur, et qui est jouée ici avec toute la vivacité qu’elle requiert pas le grand – mais austère – Rudolf Serkin. Ce n’est peut-être pas virtuose, mais ça doit bien chauffer les articulations quand même.