11 avril 1898 : trente ans de réflexion
Instant classique – 11 avril 1898… 122 ans jour pour jour. On sait l’influence et l’importance de Mily Balakirev dans l’histoire de la musique russe, en particulier dans le cadre du groupe des Cinq. On se souvient pourtant de Rimsky-Korsakov, de Borodine ou de Moussorgski, mais moins de Cui ou de Balakirev, qui en était pourtant le mentor et le chef (autoproclamé), redoutable critique des œuvres de ses collègues.
Mily Balakirev n’était pas manchot pour autant. En 1864, à vingt-sept ans, il met en chantier une symphonie, la première, qu’il poursuivra pendant deux ans. Puis il la laisse tomber jusqu’en… 1893 ! Il ne l’achève qu’en 1897 et la crée lui-même à Saint-Pétersbourg il y a tout juste cent vingt-deux ans.
C’est une œuvre très caractéristique du style russe de cette époque, en partie influencée par le folklore, Balakirev ayant fondé le groupe des Cinq sur l’exigence de création d’une musique « typiquement nationale ».
En voici le scherzo, pour une fois en deuxième position et non en troisième parmi les quatre mouvements. Un morceau rapide et léger, très agréable malgré les stridences de l’orchestre symphonique de l’URSS, dirigé par Evgeny Svetlanov, elles aussi typiques des orchestres russes, en tout cas au milieu des années 1960.