24 février 1876 : le Maroc très nordique d’Edvard Grieg
Instant classique – 24 février 1876… 142 ans jour pour jour. Il avait bien fini par accepter, après s’être un peu fait tirer l’oreille. Edvard Grieg, qui avait alors 30 ans, s’était vu proposer dès 1874 par le dramaturge norvégien Henrik Ibsen de composer une musique de scène pour la pièce de ce dernier, Peer Gynt. Grieg, à cours d’argent, accepta donc d’assez mauvaise grâce et eut quelque difficulté à produire son œuvre.
Elle reste pourtant aujourd’hui son chef-d’œuvre le plus célèbre à travers le monde, créé avec solistes, chœur et orchestre ce 24 février 1876 à Christiana, comme on appelait alors Oslo. C’est plus tard qu’il en tira deux suites d’orchestre, plus connues aujourd’hui.
Un grand nombre de pièces sont devenues légendaires : le fameux lever du soleil (« Au matin »), la danse d’Anitra, « Dans le hall du roi des montagnes », la mort d’Åse ou la lamentation d’Ingrid. Mais parmi les mélodies les plus remarquables de cette musique de scène, on trouve aussi la célèbre chanson de Solveig.
L’action est supposée se dérouler au Maroc, mais la musique sonne assez peu orientale, pas même la danse d’Anitra, ni même la danse arabe, néanmoins plus lumineuse que la précédente.
Mais comme c’est aujourd’hui l’anniversaire de la création de la musique de scène intégrale, j’ai donc choisi une version chantée (ici superbement), comme elle l’était alors, avant que Grieg ne l’intègre à sa seconde suite pour orchestre dans sa version instrumentale, plus usuelle désormais.
Mais peu importe, la mélodie, elle, fera le tour du monde.
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