31 janvier 1929 : le lyrisme tout en tension d’Alban Berg

31 janvier 1929 : le lyrisme tout en tension d’Alban Berg
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Instant classique – 31 janvier 1929… 89 ans jour pour jour. La Suite lyrique d’Alban Berg est avant tout un quatuor à cordes, composé par ce dernier en 1925-26 et créé en 1927, dédié à Alexander Zemlinsky dont nous parlions hier, en référence à la Symphonie lyrique de celui-ci. L’année suivante, Alban Berg orchestre pour ensemble à cordes trois des six pièces de ce quatuor, lesquelles sont créées ce 31 janvier 1929 à Berlin sous la direction de Jasha Horenstein.

C’est une œuvre très tendue, qui utilise la méthode dodécaphonique d’Arnold Schönberg, ce qui ne la rend pas aisée à écouter, notamment l’allegro misterioso du milieu, mais qui constitue une partition charnière de l’œuvre du compositeur autrichien qui le conduira à Lulu ou au fameux concerto À la mémoire d’un ange, dont nous aurons l’occasion de parler.

Comme c’est alors plutôt l’usage et comme le fait par exemple Anton Webern par ailleurs, les trois pièces sont courtes et dépassent à peine un quart d’heure.

Hermann Scherchen, ici à la tête de l’orchestre de la radio de Hambourg, est l’un des grands chefs de la 1ère moitié du XXe siècle, autodidacte et intransigeant, opposant de la première heure au régime nazi qu’il fuit dès 1933. Si la musique qu’il dirige vous déroute, ce qui est tout à fait possible, rappelez vous que Scherchen disait ceci : « La musique n’a pas à être comprise, elle doit être écoutée ».

Écoutons, alors !

Cédric MANUEL



À chaque jour son instant classique : anecdotes, découvertes et… musique !
Rubrique : « Le saviez-vous ? »



Photographie de Une – Le Cri d’Edvard Munch (1893, Nasjonalgalleriet, Oslo, détail)



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