Un Printemps de Bourges éclectique prêt à rafler tous les suffrages
Renaud, Camille, une certaine Barbara et le meilleur de la scène émergente : le Printemps de Bourges s’annonce éclectique pour sa 41e édition et pourrait avoir une résonance politique à quelques jours du premier tour de la présidentielle. Outre la ministre de la Culture Audrey Azoulay, le festival pourrait recevoir entre mardi soir et dimanche, jour de la clôture, la visite de certains candidats.
[avec AFP]
Un tel calendrier pourrait aussi conduire quelques artistes à s’exprimer. Cinq jours durant, se succéderont des personnalités engagées comme Magyd Cherfi, Rachid Taha, Cyril Mokaiesh, Kery James ou encore le rappeur Soprano, qui clôturera le festival, à une poignée d’heures du résultat du premier tour.
Renaud a lui déjà annoncé qu’il voterait pour Emmanuel Macron. Un choix qui a déçu nombre de ses fans sur les réseaux sociaux qui espéraient un candidat plus à gauche. Le chanteur au bandana rouge âgé de 64 ans qui connaît ce Printemps par cœur pour s’y être déjà produit à sept reprises (la première fois en 1978) sera tout de même très attendu mardi soir, après que Tim Dup, de 43 ans son cadet, aura eu la tâche d’ouvrir les festivités sur la grande scène du W.
Bob Dylan par la Comédie-Française
Au même moment, une grande première aura lieu à l’Auditorium, avec la venue de la Comédie-Française, qui ne s’est jamais encore invitée dans un festival de musiques actuelles. La troupe y présentera Comme une pierre qui…, une pièce sur l’enregistrement de la mythique chanson de Bob Dylan « Like a Rolling Stone ».
« Le Printemps voulait s’ouvrir à d’autres arts comme le théâtre ou la littérature », affirme son directeur, Boris Vedel, évoquant les lectures musicales avec Delphine de Vigan & La grande Sophie, Virginie Despentes & le groupe Zëro ou encore Gaël Faye.
Parmi les autres nouveautés au programme : le retour des spectacles jeunesse avec du cirque, une scène de musique métal et désormais deux soirées hip hop.
Un Printemps ouvert à de nouveaux arts
Le retour de la chanteuse Camille, après quatre ans d’absence scénique, sera également un temps fort de cette édition. Elle viendra présenter mercredi son nouvel album Ouï, à paraître début juin. Un disque poétique « qu’elle avait d’abord imaginé très politique », selon sa maison de disques, Because.
« Le Printemps voulait s’ouvrir à d’autres arts comme le théâtre ou la littérature », affirme son directeur, Boris Vedel, évoquant les lectures musicales avec Delphine de Vigan & La grande Sophie, Virginie Despentes & le groupe Zëro ou encore Gaël Faye.
Parmi les autres nouveautés au programme: le retour des spectacles jeunesse avec du cirque, une scène de musique métal et désormais deux soirées hip hop.
Le retour de la chanteuse Camille, après quatre ans d’absence scénique, sera également un temps fort de cette édition. Elle viendra présenter mercredi son nouvel album « Ouï », à paraître début juin. Un disque poétique « qu’elle avait d’abord imaginé très politique », selon sa maison de disques, Because.
Fréquentation historique
Jeudi, Barbara, dont on célèbre les vingt ans de la disparition, sera à l’honneur. Sous la direction du pianiste Alexandre Tharaud, ce seront des hommes qui la chanteront : Dominique A, Vincent Delerm, Tim Dup, Albin de la Simone, Vincent Dedienne, O dit Olivier Marguerit (du groupe Syd Matters), Pierre Guénard (du groupe Radio Elvis).
Enfin, non content de s’appuyer sur des valeurs sûres comme le groupe de rock britannique Placebo ou des chouchous du moment tels Jain et Vianney, le Printemps restera fidèle à son ADN qui consiste à mettre en avant les futures stars de demain. Comme chaque année, la scène des Inouïs permettra à une trentaine de jeunes artistes de se révéler et deux lauréats seront désignés. Qui succédera à la sensation Fishbach ?
Comme l’an passé, le festival se déroulera sous haute sécurité avec le déploiement d’une trentaine de militaires de l’opération sentinelle. Après les attentats du Bataclan (novembre 2015) et à Nice (14 juillet 2016), « le danger est partout et reste présent », constate Boris Vedel.
Malgré ce contexte, le patron du festival s’attend à une édition très réussie en terme de fréquentation. « On est sur des taux historiques, on devrait dépasser le record établi l’an passé, beaucoup de spectacles sont déjà complets. »