Rapport ministériel : les territoires de l’éducation artistique et culturelle
Destiné à franchir une étape supplémentaire dans la généralisation de l’éducation artistique et culturelle, le rapport de la députée de la Gironde, Sandrine Doucet, a été remis le 25 janvier au Premier ministre.
[Communiqué]
Comment généraliser les actions d’éducation artistique et culturelle ? Lors de la remise de son rapport au Premier ministre sur Les territoires de l’éducation artistique et culturelle, Sandrine Doucet, députée de la Gironde, est revenue sur ses principales préconisations.
Pour la députée, l’élément clé qui est « au cœur » de la démarche de généralisation de l’EAC, c’est le parcours d’éducation artistique et culturelle (PEAC). Selon ses préconisations, il faudrait, d’une part, « construire le parcours en commun » en facilitant sa co-construction au plus près du territoire de vie des enfants, sur les temps scolaires, périscolaire et extrascolaires, et d’autre part, « garantir le parcours pour tous » en mettant en valeur l’importance de la gouvernance stratégique à l’échelle régionale.
Le rapport propose également, grâce à une impulsion forte de l’Etat, un levier pour l’action en faveur des territoires éloignés de l’accès à l’art et à la culture, dépourvus d’une politique déjà structurée en faveur de l’EAC.
Une photographie de l’éducation artistique et culturelle
Le Premier ministre a rappelé que concrétiser l’ambition d’une éducation artistique et culturelle pour tous suppose de mettre en place une véritable alliance éducative et culturelle, avec l’ensemble des acteurs concernés. « Offrant une photographie extrêmement fine de la situation dans les territoires, le rapport de Sandrine Doucet, réalisé à partir de huit déplacements en huit semaines et de trois cents témoignages, contribue à donner une vision claire à la fois des avancées réalisées et des voies d’amélioration possibles », a souligné Bernard Cazeneuve.
Depuis le début du quinquennat, l’éducation artistique et culturelle (EAC) fait l’objet d’une politique interministérielle volontariste, impliquant les ministres de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, de la culture et de la communication et de la ville, de la jeunesse et des sports,
Parmi les autres signaux déterminants de cette politique, signalons la progression continue des crédits (selon Audrey Azoulay, « le budget du ministère de la culture et de la communication consacré à l’EAC aura été multiplié par deux en cinq ans »), la prise en compte de l’EAC dans les missions des établissements publics, des lieux labellisés et conventionnés grâce à la loi LCAP et la meilleure reconnaissance des heures que les artistes et professionnels consacrent à ces projets, et la multiplication des opérations culturelles destinées aux enfants public scolaire, comme le dispositif de résidences artistiques en milieu scolaire, Création en cours, destiné à rapprocher l’art et l’école dans les territoires les plus fragiles. Aujourd’hui, un élève sur deux bénéficie d’une expérience de rencontre avec l’art grâce à l’éducation artistique et culturelle.