9 février 1909 : il grandira car il est Espagnol
Instant classique – 9 février 1909… 111 ans jour pour jour. Non, je ne vais pas vous reparler déjà d’Offenbach, dont provient la phrase un peu grotesque de ce titre, empruntée à la Perichole. Mais aujourd’hui il s’agit bien d’un grand compositeur espagnol dont je vous ai déjà parlé, Isaac Albéniz.
J’en ai déjà parlé pour la même œuvre, d’ailleurs, sa plus grande et sa plus mémorable : Iberia, pour piano seul. C’est une série de quatre cahiers de trois pièces chacun, écrits entre 1905 et 1908. Ces cahiers ont été créés à des dates différentes et voici qu’il y a cent onze ans, c’est le quatrième et dernier qui l’est à Paris, à la Société nationale de musique.
Comme les autres, il a trois pièces qui évoquent une ville, une danse ou une atmosphère très hispaniques :
– Málaga, avec ses rythmes gitans (la danse malagueña) ;
– Jerez, rêverie envoutante en référence à Jerez de la Frontera, village proche de Cadix ;
– Eritaña, auberge aux portes de Séville, ce qui conduit naturellement à une danse sévillane qui évoque bien sûr le flamenco.
La partition, réputée être la plus difficile des quatre cahiers d’Iberia, est dédiée à Pierre Lalo (fils d’Édouard et critique musical de renom). Dans ce répertoire, il y a bien sûr une interprète légendaire et incontournable, comme le duo Fischer-Dieskau/Moore pour les lieder de Schubert, c’est bien sûr Alicia de Larrocha, qui a enregistré l’intégrale à trois reprises en vingt-cinq ans et qui vous envoûtera aussi sûrement que les paysages andalous, lesquels réveillent en moi les lointains échos de mes racines paternelles.