8 juillet 1892 : les débuts prometteur d’un jeune musicien tchèque

8 juillet 1892 : les débuts prometteur d’un jeune musicien tchèque
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Instant classique – 8 juillet 1892… 126 années jour pour jour. De ce côté-ci du continent européen, on a un peu oublié Vítězslav Novák (1870-1949), qui est pourtant un compositeur important du tournant du XXe siècle en Bohème.

Fils d’un médecin, il est dévoré par sa passion de la musique et, alors qu’il suit des études de droit, entre également au Conservatoire de Prague. Il est rapidement remarqué par Antonín Dvořák lui-même, qui voit beaucoup de talent chez ce jeune homme un peu exalté.

Au contraire d’un Leoš Janáček, de quinze ans son aîné, il défendra jalousement l’héritage romantique de son maître Dvořák aux côtés de son ami Josef Suk, qui le conduira cependant à devenir le tenant intransigeant d’un nationalisme profond dans les dernières années de sa vie.

Il a vingt ans lorsqu’il compose cette belle sonate pour violon et piano, qui intéresse d’abord suffisamment Antonín Dvořák pour que celui-ci lui demande de réviser une bonne demi-douzaine de fois le premier mouvement, énergique et original, marqué davantage par Piotr Ilitch Tchaïkovsky que par Dvořák, mais d’une facture déjà très sûre. Les deux autres mouvements sont plus conventionnels, l’andante cantabile central étant particulièrement poignant et même sombre.

L’œuvre est créée ce 8 juillet 1892 devant Dvořák, au Conservatoire de Prague, avec Karel Hoffmann au violon et Novák lui-même au piano.

Cédric MANUEL



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Rubrique : « Le saviez-vous ? »



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