4 février 1884 : Tchaïkovsky dans la tête d’un enfant
Instant classique – 4 février 1884… 134 ans jour pour jour. Les suites pour orchestre de Piotr Ilitch Tchaïkovsky sont aujourd’hui un peu oubliées et presque jamais données en concert. Il n’en existe au disque que de rares enregistrements déjà anciens, sauf peut-être pour la plus connue, la suite n°4, intitulée « Mozartiana ».
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La suite n°2, créée à Moscou ce 4 février 1884, est peut-être la moins connue des quatre, mais elle comporte des trésors cachés tout à fait surprenants. Par exemple un « scherzo burlesque » un peu déjanté dans lequel interviennent inopinément des accordéons, témoignage de l’influence de la musique populaire sur la partition.
Les « rêves d’enfant », qui ouvrent l’extrait que j’ai choisi, nous plongent dans un univers plein de fantaisie, de miroirs grossissants, de bonhommes de neige et de traîneaux, avec des accords étranges et très futuristes. Une merveille cachée !
Ils sont suivis du finale de la suite, une « danse baroque » inspirée du compositeur Alexandre Dargomyjski, qui avait écrit un « kazatchok* ukrainien » auquel Tchaïkovsky fait allusion sur la partition autographe. C’est un tourbillon qui va crescendo, jusqu’à nous faire perdre la tête. Un peu comme lorsque les enfants vont au cirque et que le jeu des clowns les fait rire à perdre haleine.
Finalement, le tourmenté Tchaikovsky aurait pu baptiser sa suite « voyage enfantin ». Ça tombe bien, demain, je vous parle du « projet chocolat »…
* Le kazatchok est une danse traditionnelle originaire d’Ukraine pratiquée jadis par les Cosaques. Elle est rapide, linéaire, se danse en couple, sur un tempo en constante augmentation et selon un mode improvisé. La femme mène la danse et l’homme suit, imitant ses figures ; elle indique les changements en tapant dans ses mains. (source : Wikipédia)
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Rubrique : « Le saviez-vous ? »
