30 octobre 1944 : un printemps américain (si seulement…)

30 octobre 1944 : un printemps américain (si seulement…)
Publicité

Instant classique – 30 octobre 1944… 76 ans jour pour jour. Aaron Copland compose Appalachian Spring pour la compagnie de Martha Graham. Une partition on ne peut plus américaine (de l’Amérique qu’on aime), qui fera le tour du monde dans son adaptation pour orchestre.

Aaron Copland est l’un des grands compositeurs américains du XXe siècle. Né à Brooklyn avec le siècle, fils de migrants comme Gershwin, Bernstein et tant d’autres, il a la possibilité de poursuivre ses études musicales en France auprès de Nadia Boulanger, qui lui ouvre un autre monde tout aussi cosmopolite. À son retour aux États-Unis, il marie ces apprentissages au folklore local et au jazz, avant de se perdre un peu dans le sérialisme. Pédagogue, soutien généreux des musiciens de son temps, il a laissé une œuvre à son image, ouverte et passionnée.

Appalachian Spring est l’une de ses partitions les plus fameuses. À l’origine, c’est une commande de la grande mécène Elizabeth Sprague Coolidge pour un ballet destiné à la compagnie de Martha Graham. C’est d’ailleurs la chorégraphe qui en suggère le titre, s’inspirant d’un poème de Hart Crane. En raison de l’étroitesse de la fosse d’orchestre de la Bibliothèque du Congrès, à Washington (où le ballet est créé voici tout juste soixante-seize ans), il est conçu pour un petit ensemble de treize instruments, dont Copland tirera une suite. Mais cette partition on ne peut plus américaine (de l’Amérique qu’on aime) fera le tour du monde dans son adaptation pour orchestre.

Elle raconte une histoire, qui sert d’argument au ballet : un jeune couple vient de s’installer dans une ferme des Appalaches, au début du XIXe siècle. Les pionniers qui les entourent organisent une grande fête, ce qui permet à Copland de distiller les références à des chants populaires. Le ballet sera d’ailleurs une grande réussite.

Parmi les jeunes musiciens que Copland a beaucoup aidés, notre cher Lenny n’est pas le moindre. Éternellement reconnaissant à son aîné d’avoir cru en lui et de l’avoir si bien conseillé, Bernstein restera toute sa vie un ami très proche et aura grand soin de diffuser sa musique, dont il est on s’en doute l’un des tout meilleurs interprètes.

Cédric MANUEL

 



Un jour… une œuvre musicale !
Parcourez notre éphéméride



Publicité

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *