30 octobre 1905 : le soupir de soulagement de Glazounov
Instant classique – 30 octobre 1905… 114 ans jour pour jour. Elle lui a couté bien des efforts (et sûrement bien des verres d’alcool) cette huitième symphonie, à Alexandre Glazounov. Il la réalise durant l’année 1905 et l’achève précisément le 30 octobre (du calendrier julien, peut-être).
Il en avait déjà fait quelques esquisses plusieurs années auparavant. Il y règne une atmosphère empreinte de religiosité, mais aussi d’un certain dramatisme à la fois inquiet et inquiétant. Il faut dire que l’année 1905 n’est pas la plus sereine du début du siècle en Russie, comme on sait, entre révolution avortée de février et défaite face au Japon.
Glazounov devient cependant le très respecté directeur du conservatoire de Saint-Pétersbourg. Si sa huitième symphonie n’est pas la meilleure des neuf (la neuvième restera inachevée), elle montre elle aussi le sens aigu de l’orchestration de Glazounov, héritier de Tchaïkovsky qui sera toujours accusé d’être réfractaire à la modernité, ce qui est un peu injuste.
En voici un court extrait un peu tourbillonnant et vaguement inquiétant : le scherzo, marqué allegro, troisième mouvement de la symphonie.