3 mai 1792 : de l’air, de l’air ! Merci Haydn !
Instant classique – 3 mai 1792… 227 ans jour pour jour. On ne peut que remercier Joseph Haydn, 227 ans après la création, pour un concert privé à Londres, de sa 97e symphonie, de l’avoir ainsi créée un 3 mai et d’avoir réalisé un petit bijou de finesse, d’élégance et d’éclat.
Tout le contraire de ce qu’on voit en ce moment autour de nous, où tout est décevant, triste, désabusé, rabougri et renfrogné. Voilà que papa Haydn nous parle d’ouverture, de lumière et même d’humour. Il n’aurait sans doute pas aimé notre temps, finalement, alors qu’on ne rigolait pas tous les jours au sien. Au moins nous console-t-il, à deux siècles de distance, des déceptions amères qui nous encerclent.
Et dire pourtant que personne ou presque ne connaît ces trésors qui devraient être remboursés par la sécurité sociale, même s’il en faut des doses mirifiques pour arracher un petit sourire à cette déprime mortifère.
Pour la peine, je vous livre la (courte) symphonie entière, cela vous donnera peut-être ce fameux oxygène dont vous manquez ces derniers temps ou qui vous manquera lorsque vous entendrez la énième analyse cata-réaliste ou rassu-erronée des commentateurs autorisés ou pas sur le dernier vrai-faux cataclysme du moment !
Merci Haydn, donc, que voici dirigé par un grand spécialiste du compositeur un peu oublié aujourd’hui mais très grand chef d’orchestre du siècle passé, George Szell.