29 octobre 1869 : une ascension (très) graduelle
Bruckner compose un petit motet d’un grand raffinement, en vue de l’inauguration de la chapelle votive de la cathédrale de Linz. La partition, pleine de calme, de simplicité et de sérénité, est créée il y a 152 ans.
Un graduel est une pièce de chant grégorien qui était chantée par plusieurs voix, placées sur des gradins, d’où son nom. C’est la première œuvre religieuse écrite par un Anton Bruckner de quarante-cinq ans à Vienne, où il était devenu professeur de contrepoint et d’harmonie, mais où sa ferveur religieuse ne l’avait bien sûr pas quitté (personne n’est parfait).
Ce petit motet est composé pour un chœur à quatre voix d’un grand raffinement en vue de l’inauguration de la chapelle votive de la cathédrale de Linz. Bruckner dédie l’œuvre à son élève Oddo Loidol.
Le texte chanté par le chœur est tiré de l’histoire de l’échelle de Jacob et de celle du Buisson ardent. Il dit simplement ceci :
Locus iste a Deo factus est,
inaestimabile sacramentum,
irreprehensibilis est.
Ce lieu a été créé par Dieu,
Un sacrement inestimable,
Il est irréprochable.
La partition est pleine de calme et de simplicité, mais aussi de sérénité. Jugez plutôt.